JamesBond y retrouve celle dont il est tombĂ© amoureux dans le film prĂ©cĂ©dent, « 007 Spectre », le Dr Madeleine Swann (LĂ©a Seydoux), qui aura un rĂŽle important dans le film et que l’on voit, enfant, dĂšs la premiĂšre scĂšne.Dans le long prologue de ce « Mourir peut attendre », suite logique de la fin de « 007 Spectre » sorti en 2015, Bond et Madeleine sont ensemble Ă 
LĂ©a Seydoux a fait sensation Ă  l’avant-premiĂšre de James Bond, Mourir peut attendre ce 28 septembre. L’actrice s'est distinguĂ©e avec un look capillaire androgyne. Sa coupe courte Ă  la garçonne met plus que jamais en valeur ses traits. LĂ©a Seydoux sublime Ă  l’avant-premiĂšre de James Bond, Mourir peut attendre ce mardi 28 septembre. L’actrice, qui incarne Madeleine Swann, fait sensation avec un look singulier. Si dans le film elle se distingue avec un carrĂ© blond, sur le tapis rouge elle fait sensation avec un style totalement revisitĂ©. Elle arbore une coupe courte Ă  la garçonne. SĂ©parĂ©e par une raie sur le cĂŽtĂ©, sa chevelure est plaquĂ©e et sublimĂ©e par un effet wet. De quoi produire des reflets dorĂ©s densifiĂ©s. Naturellement blonds, ses cheveux sont boostĂ©s par une coloration plus foncĂ©e et lĂ©gĂšrement cuivrĂ©e. Sa coupe courte se dĂ©ploie ainsi tout en contrastes. LĂ©a Seydoux mise sur un look fatal, glamour et androgyne. Au mois de mai dernier elle troquait dĂ©jĂ  ses longueurs contre un style plus court. Cette chevelure, qui est dĂ©sormais sa signature, est cette soirĂ©e des plus chics, elle se dĂ©voile avec un maquillage Ă©purĂ© teint zĂ©ro dĂ©faut, pommettes rehaussĂ©es d’un blush bronze et bouche habillĂ©e d’un voile Seydoux en beautĂ©Dans une interview accordĂ©e Ă  en janvier dernier, LĂ©a Seydoux s’ouvre sur son rapport Ă  la beautĂ© et confie les quelques secrets relatifs Ă  sa routine. L’actrice dĂ©bute d’emblĂ©e en soulignant Je n’ai jamais Ă©tĂ© obnubilĂ©e par mon physique. Parfois je m’aime, parfois non. »Sandrine Cano Bock, sa maquilleuse, confie au sujet des mises en beautĂ© qu’elle Ă©labore pour elle depuis huit ans LĂ©a est une actrice camĂ©lĂ©on, transformable Ă  l’infini, qui est Ă  l’aise aussi bien avec des looks trĂšs forts que beaucoup plus nudes. D’ailleurs, pour un shoot ou un Ă©vĂ©nement, j’aime garder sa luminositĂ© naturelle en utilisant trĂšs peu de matiĂšre. »LĂ©a Seydoux suit un rituel simplifiĂ© Un nettoyage matin et soir, souvent avec une brosse rotative, un rinçage Ă  l’eau, un pschitt de brumisateur, une bonne crĂšme hydratante. Et c’est tout. Un scrub et un masque quand j’y pense. »A dĂ©couvrir Ă©galement 50 stars qui ont osĂ© la coupe courte !LĂ©a Seydoux Avec Daniel Craig, nous partageons une forme d'animalitĂ© »LĂ©a Seydoux affiche une coupe courte Ă  la garçonne ©Bestimage
Alorsque notre Daniel Craig adoré reviendra dans la peau de James Bond dans "Mourir peut attendre" le 11 novembre prochain au cinéma, les fans de 007 pourront patienter en compagnie de Roger Moore lors d'une soirée spéciale. Le domaine de Chantilly organise une soirée cinéma en plein air dans le parc du chùteau le samedi 12 septembre. Port du masque obligatoire pendant
PubliĂ© le mercredi 29 Septembre 2021 Ă  12h59 Mourir peut attendre » sort enfin en salles ce jeudi 30 septembre. Un blockbuster qui tient largement ses promesses et rĂ©serve le final le plus extraordinaire de toute l’histoire de l’agent secret. VidĂ©o Pour sa derniĂšre sortie en James Bond, Daniel Craig fait des Ă©tincelles. © MGM/Eon Productions Jeudi 30 septembre 2021. Une date Ă  tout jamais jamesbondienne avec 18 mois de retard suite Ă  une certaine crise sanitaire, Mourir peut attendre » arrive enfin sur les grands Ă©crans du monde entier, dont ceux de Belgique. On en parle depuis si longtemps, on l’a tellement attendu, que forcĂ©ment la crainte Ă©tait lĂ  d’ĂȘtre déçu. Au final, s’il y a du contre, il y a surtout beaucoup de pour, grĂące notamment Ă  un final audacieux qui va faire parler pendant des mois, et mĂȘme des annĂ©es. En osant ce qu’on n’aurait jamais cru qu’ils oseraient, les producteurs de James Bond se sont mis dans une position dĂ©licate, mais ĂŽ combien excitante pour le futur. Tout est ouvert ! Pour Daniel Craig, qui apparaissait pour la cinquiĂšme et derniĂšre fois dans la peau de l’agent secret de Sa Gracieuse MajestĂ©, c’est une conclusion exceptionnelle Ă  quinze ans d’aventures spectaculaires, dans un blockbuster qui tient ses promesses. TrĂšs long 2 h 45, mais bourrĂ© d’action, le film se risque surtout dans des zones jamais explorĂ©es en tout cas, jamais Ă  ce point par ses prĂ©dĂ©cesseurs. On suit, en somme, une histoire d’amour entre un homme et une femme, contrariĂ©e par les cicatrices du passĂ©. Le souvenir de Vesper Lynd Eva Green qui lui explose littĂ©ralement Ă  la figure pour James Bond, et l’assassin au masque dĂ©chirĂ© Rami Malek qui ressurgit de son enfance martyre pour Madeleine Swann LĂ©a Seydoux. Parviendront-ils Ă  se retrouver malgrĂ© les embĂ»ches, Ă  vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants ? Mourir peut attendre», une histoire d’amour contrariĂ©e entre LĂ©a Seydoux et Daniel Craig. © MGM/Eon Producitons Les scĂ©naristes Phoebe Waller-Bridge, Neal Purvis, Robert Wade mettent le paquet pour nous accrocher. Avec une scĂšne prĂ©gĂ©nĂ©rique glaçante axĂ©e sur le mĂ©chant Safin, qui met la barre trĂšs haut. Le pire est possible dans un monde oĂč mĂȘme les enfants sont menacĂ©s. On se retrouve ensuite dans l’antique citĂ© de Matera, en Italie, oĂč James Bond et Madeleine Swann, croyant en avoir fini avec Spectre, passent leur temps enlacĂ©s. Mais, Badaboum ! » aurait dit BĂ©bel, les ennuis les rattrapent vite. C’est l’introduction musclĂ©e attendue, au terme de laquelle Bond, trop drillĂ© Ă  ĂȘtre mĂ©fiant, abandonne son amour sur le quai de la gare. Pour toujours, lui assĂšne-t-il. Lire aussi Daniel Craig en smoking fuchsia, Kate Middleton sublime avant-premiĂšre royale pour le nouveau James Bond Ă  Londres Cinq ans plus tard, notre retraitĂ© du MI6 coule des jours vides et alcoolisĂ©s sans jamais prendre de bide, c’est le pouvoir magique des hĂ©ros mais paisibles en JamaĂŻque, oĂč son ami de la CIA Felix Leiter vient lui proposer une mission qui ne se refuse pas, Ă  Cuba. Spectre n’est pas tout Ă  fait mort. Blofeld Christoph Waltz semble toujours actif depuis le fin fond de sa cellule. Mais en voulant rĂ©cupĂ©rer un savant corrompu travaillant sur des souches virales mortelles, l’ex-007 tombe sur un ennemi encore plus redoutable, celui-lĂ  mĂȘme qui hante toujours les nuits de Madeleine
 Lashana Lynch peut-elle sortir de l’ombre de Daniel Craig pour prendre sa succession en 007? On en doute. © MGM/Eon Productions L’intrigue, au lieu de suivre son train-train habituel, joue au ping-pong avec le spectateur. James est rattrapĂ© par le MI6, oĂč il n’est plus 007. C’est dĂ©sormais l’agent Nomi Lashana Lynch qui en a hĂ©ritĂ©. Pas grave, ce n’est qu’un matricule », dit Bond, mais il va devoir apprendre Ă  travailler autrement. Tous les personnages rĂ©vĂšlent des facettes inattendues. M Ralph Fiennes, mal Ă  l’aise face au danger menaçant toute vie sur terre qu’il a lui-mĂȘme créé sans le vouloir, Miss Moneypenny et Q Naomie Harris et Ben Whishaw plus fidĂšles Ă  leur ancien collĂšgue qu’à leur employeur. Le tout en tentant de respecter le plus possible les nouveaux fondamentaux Ă©thiques post-Me Too et Black Lives Matter. Ça passe notamment par une scĂšne succulente Ă  La Havane, avec la dĂ©sarmante de fausse naĂŻvetĂ© Ana de Armas. MĂȘme Madeleine, de retour avec une jolie surprise pour son ex, va se montrer trĂšs combative quand l’ĂȘtre qu’elle aime le plus au monde est menacĂ© de mort. James, pour s’en sortir et venger son ami black Felix, peut compter sur les femmes et un Q prĂ©fĂ©rant les garçons
 Mourir peut attendre» rĂ©serve son lot de scĂšnes d’action fortes, dont une course-poursuite vertigineuse. © Isopix Le mĂ©rite des scĂ©naristes est grand d’avoir rĂ©ussi Ă  intĂ©grer ces Ă©lĂ©ments narratifs au dĂ©roulĂ© attendu d’une aventure de James Bond, voiture-mitrailleuse Ă©jection d’un avion avec un deltaplane high-tech se transformant en sous-marin, Ɠil bionique explosif et autres gadgets qui justifient le budget de 250 millions de dollars dont il est difficile de rater les nombreux sponsors qui ont participĂ© au financement. Ils parsĂšment aussi l’ensemble d’un humour rarement revu depuis l’ùre Roger Moore. Lire aussi Le plus grand honneur de ma vie» l’émouvant discours d’adieu de Daniel Craig Ă  James Bond vidĂ©o AprĂšs, il y a des dĂ©ceptions. Le rĂ©alisateur Cary Joji Fukunaga n’est pas Sam Mendes. Ce dernier avait certes ratĂ© le coche avec Spectre » mais, avec Skyfall », il a placĂ© la barre de l’excellence trĂšs haut dans l’histoire du James Bond incarnĂ© par Graig et de tous les autres, passĂ©s et Ă  venir. Fukunaga n’impose pas une patte – peut-ĂȘtre aussi parce qu’il a dĂ» prendre le train en marche aprĂšs l’éjection de Danny Boyle. Certes les scĂšnes d’action sont toutes bien emballĂ©es, mais aprĂšs le saut d’un pont de Matera dans une intro efficace, on cherchera en vain LA » sĂ©quence inoubliable tellement elle est Ă©poustouflante ou, surtout, jamais vue. Rami Malek est sous-employĂ© alors que son personnage est vraiment rĂ©ussi, incarnation du Mal et de l’intelligence, d’une logique implacable. Le Blofeld de Christoph Waltz, par contre, est dĂ©finitivement mal amenĂ©. Si le dĂ©part de Craig ouvre toutes les possibilitĂ©s, Lashana Lynch n’est pas d’un charisme dĂ©bordant. Difficile de l’imaginer reprendre avec succĂšs le flambeau. Mais qu’importent ces bĂ©mols, le final de Mourir peut attendre » rebat tellement les cartes et l’ensemble offre un tel divertissement de qualitĂ© que ça fait donne la chair de poule pour la suite et ravit les yeux. AprĂšs Dune », c’est le coup de dĂ©marreur qu’on attendait pour que le cinĂ©ma. AprĂšs avoir Ă©tĂ© la premiĂšre victime cinĂ©matographique du covid, James Bond sera-t-il le sauveur des salles de cinĂ©ma, en plus du monde ? EspĂ©rons que oui ! Lire aussi Dune» un cinĂ©-spectacle titanesque
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Accessoirejames bond 2020 versus virus : Le masque est l'accessoire clef du nouvel épisode de James Bond 2020 : Mourir peut attendre en version coronavirus. Dans ce nouvel opus de James Bond, 007 est confiné chez lui pour affronter un ennemi d'un autre type. Il va avoir besoin d'une accessoire James Bond d'un autre ge

Geek Films Action, cascades, secret et de nouveaux visages s'ajoutant Ă  un casting dĂ©jĂ  bien fourni, les ingrĂ©dients sont dĂ©jĂ  tous rĂ©unis pour nous faire passer un bon moment. Hier, nous partagions avec vous un teaser et des posters pour Mourir peut attendre No Time to Die, le prochain James Bond attendu l'annĂ©e prochaine au cinĂ©ma, avec la promesse d'une premiĂšre bande-annonce pour ce mercredi 4 dĂ©cembre. Eh bien, la voici Bande-annonce en VF 007 va sortir de sa retraite, toujours incarnĂ© par Daniel Craig, et reprendre du service dans ce 25e film, mais il ne sera pas le seul agent du MI-6 Ă  ĂȘtre mis en avant. En effet, un autre 00 sera de la fĂȘte, interprĂ©tĂ© par Lashana Lynch. Cette derniĂšre va lui tenir tĂȘte, mais devra visiblement l'aider dans sa nouvelle mission. Autre Ă©lĂ©ment intĂ©ressant de la vidĂ©o, nous retrouverons l'ennemi de Spectre, Franz Oberhauser Christoph Waltz, qui met en garde James au sujet d'un secret que cacherait Madeleine Swann LĂ©a Seydoux, tandis qu'un grand mĂ©chant masquĂ© Rami Malek menace une fois de plus l'ordre mondial. Dans NO TIME TO DIE, Bond a quittĂ© les services secrets et coule des jours heureux en JamaĂŻque. Mais sa tranquillitĂ© est de courte durĂ©e, car son vieil ami Felix Leiter de la CIA dĂ©barque pour solliciter son aide il s'agit de sauver un scientifique qui vient d'ĂȘtre kidnappĂ©. Mais la mission se rĂ©vĂšle bien plus dangereuse que prĂ©vu et Bond se retrouve aux trousses d'un mystĂ©rieux ennemi dĂ©tenant de redoutables armes technologiques... Bande-annonce en VO Mourir peut attendre, mais pas trop longtemps tout de mĂȘme, car sa date de sortie est fixĂ©e au 8 avril 2020 dans les salles obscures.

AucinĂ©ma ce mercredi 6 octobre, « Mourir peut attendre » sort enfin. Un long-mĂ©trage trĂšs attendu par les fans qui signe l’ultime prestation de REALISATION Cary Joji Fukunaga PRODUCTION Metro Goldwyn Mayer, Eon Productions Ltd, Universal Pictures AVEC Daniel Craig, LĂ©a Seydoux, Rami Malek, Ralph Fiennes, Ben Whishaw, Naomie Harris, Lashana Lynch, Christoph Waltz, Ana de Armas, Jeffrey Wright, Billy Magnussen, David Dencik SCENARIO Cary Joji Fukunaga, Neal Purvis, Robert Wade, Phoebe Waller-Bridge PHOTOGRAPHIE Linus Sandgren MONTAGE Elliot Graham, Tom Cross BANDE ORIGINALE Hans Zimmer ORIGINE Etats-Unis, Royaume-Uni TITRE ORIGINAL No Time To Die GENRE Action, Drame, Espionnage, Thriller DATE DE SORTIE 6 octobre 2021 DUREE 2h43 BANDE-ANNONCE Synopsis Bond a quittĂ© les services secrets et coule des jours heureux en JamaĂŻque. Mais sa tranquillitĂ© est de courte durĂ©e car son vieil ami Felix Leiter de la CIA dĂ©barque pour solliciter son aide il s’agit de sauver un scientifique qui vient d’ĂȘtre kidnappĂ©. Mais la mission se rĂ©vĂšle bien plus dangereuse que prĂ©vu et Bond se retrouve aux trousses d’un mystĂ©rieux ennemi dĂ©tenant une terrible arme technologique
 Il aura fallu vingt-cinq films pour que la saga James Bond touche enfin du doigt la transcendance qui lui manquait. La conclusion de l’ùre Daniel Craig aura tout changĂ©. Pour le meilleur et pour l’avenir. D’aucuns auront pris soin de remarquer que c’est la premiĂšre affiche du film, Ă  savoir celle qui fixait la sortie du film courant 2020 et non pas celle de la sortie dĂ©finitive un an plus tard, que l’on a choisi de mettre en Ă©vidence sur la fiche technique ci-dessus. Pourquoi ? Parce que c’est celle que l’on garde en tĂȘte pour la sĂ©cheresse qui s’en dĂ©gage, mais surtout parce qu’elle aura surgi au moment prĂ©cis oĂč le doute et les extrapolations auront pris le dessus sur tout le reste. Il est dĂ©sormais actĂ© qu’à son corps dĂ©fendant, Mourir peut attendre a fait date dans l’Histoire du cinĂ©ma. Parce qu’il fut le premier vrai grand succĂšs de l’ùre post-Covid-19, coiffant au poteau un Tenet trop prĂ©cipitĂ© pour tĂ©moigner d’un retour aux affaires » ? Ce n’est que la partie Ă©mergĂ©e de l’iceberg. Que le film se soit fait longtemps attendre – pas moins d’un an et demi de reports et d’incertitudes – et que son triomphe ait pu donner in fine l’impression d’avoir sauvĂ© l’industrie cinĂ©matographique du dĂ©sastre ne rendent que plus ironique la traduction française de son titre. Que son Ă©criture se soit focalisĂ©e sur une arme virale activant la peur de la contamination par contact d’épiderme et la prise en compte de l’Autre en tant que menace, et ce alors mĂȘme que la pandĂ©mie n’avait pas encore dĂ©ferlĂ© sur le globe, ne rend que plus irrĂ©sistible l’envie de le lire comme le vainqueur involontaire d’un duel contre l’ironie du sort. Le contemporain ordonne donc Ă  lui seul le caractĂšre historique de ce film, comme signe d’une synchronicitĂ© rare et insensĂ©e entre la sortie diffĂ©rĂ©e d’une Ɠuvre artistique et le visage actuel d’un monde d’un cinĂ©ma ? ayant Ă©tĂ© radicalement transformĂ© par toutes sortes de crises. De quoi estimer que le destin est dĂ©jĂ  Ă©crit, et qu’en dĂ©pit des formules Ă©tablies faisant Ɠuvre de rĂ©sistance, il est temps de regarder l’inĂ©luctable en face ? Banco. De la franchise elle-mĂȘme au genre dont elle fut la matrice en passant par un hĂ©ros ayant dĂ©jĂ  signifiĂ© que la rĂ©surrection Ă©tait son hobby Skyfall, les jeux sont faits une perte contre un gain, un adieu contre une promesse, un deuil contre une renaissance. Mourir peut attendre, certes, mais pas Ă©ternellement. Il aura fallu vingt-cinq films pour que cela arrive enfin. AU SERVICE SECRET DE L’ACTUALITE Finir un cycle par des funĂ©railles dignes de ce nom voilĂ  bien le mantra qui guide chaque strate conceptuelle de Mourir peut attendre. Encore fallait-il savoir comment s’y prendre, ce sur quoi les producteurs se sont cassĂ© les dents en multipliant les changements d’orientation pendant des annĂ©es. Histoire de ne pas perdre du temps lĂ -dessus, on va se la jouer cash. Qu’importe les vraies raisons ayant entourĂ© le dĂ©sistement de Danny Boyle au profit du rĂ©alisateur de Sin Nombre et de l’impressionnante premiĂšre saison de True Detective – on laisse volontiers Ă  tous les relayeurs de news bouche-trou le soin d’enquĂȘter sur le pourquoi du comment. Qu’importent les mille problĂšmes inhĂ©rents Ă  ce genre de grosse production réécritures, retards, accidents
 et dont on se fiche comme de notre derniĂšre cuite Ă  la vodka-martini. Qu’importe le tsunami d’hypothĂšses qui auront inondĂ© les rĂ©seaux sociaux au sujet du contenu de son scĂ©nario avant mĂȘme sa sortie. Quoique
 Sur ce dernier point, le double sens suggĂ©rĂ© par le titre No Time To Die nous avait un peu mis la puce Ă  l’oreille. Les cinĂ©philes auront en effet pu se souvenir qu’il s’agissait lĂ  du titre original de La Brigade des BĂ©rets noirs, film de guerre produit en 1958 par un certain Albert R. Broccoli et rĂ©alisĂ© par
 Terence Young, soit celui qui avait inaugurĂ© la saga en 1962 avec James Bond 007 contre Dr No. CoĂŻncidence trop forte pour ne pas avoir envie d’extrapoler aussi bien sur la mystĂ©rieuse identitĂ© du vilain jouĂ© par Rami Malek allait-il s’agir du docteur No, qui serait cette fois-ci au-delĂ  » de l’organisation Spectre et non plus l’un de ses membres ? que sur le sens vĂ©ritable Ă  donner Ă  ce titre fallait-il comprendre No, c’est l’heure de mourir » ?. MĂȘme si une telle hypothĂšse aura fini tuĂ©e dans l’Ɠuf, il reste tout de mĂȘme de lĂ©gers signes ici et lĂ  un gĂ©nĂ©rique qui fait apparaĂźtre le titre du film au travers de petits ronds de couleur ceux-lĂ  mĂȘme qui ouvraient le gĂ©nĂ©rique de Dr No, un repaire final dont les dĂ©cors bigarrĂ©s et les tenues scientifiques ont quelque chose de trĂšs familier, et surtout, cette idĂ©e sous-jacente de boucler une histoire et un trajet au travers de leur origine mythologique. Ironie du sort, diront certains, mais pas forcĂ©ment Ă  raison. Rappelons que l’une des plus grandes qualitĂ©s de la saga James Bond aura toujours Ă©tĂ© de prendre le pouls d’un monde en transformation, d’en guetter les signes avant-coureurs afin de mieux rĂ©actualiser son icĂŽne centrale en curseur de l’époque traversĂ©e, et de trouver le point d’équilibre adĂ©quat entre l’hĂ©ritage Ă  entretenir et la redĂ©finition Ă  bĂątir. En choisissant de s’adapter sans cesse – et pas toujours de façon trĂšs fine – aux effets de mode passagers et aux courants culturels du moment, l’univers bondien aura su trouver la clĂ© de sa pĂ©rennitĂ© Ă  travers les dĂ©cennies, contrant de facto la menace d’expiration qui lui pendait au nez en cas de rĂ©pĂ©tition ad nauseam d’une formule sans mise Ă  jour ni remise en cause. Apparue sous les traits de Sean Connery en tant que mĂąle alpha Ă  la virilitĂ© suprĂȘme et au charisme magnĂ©tique, la figure de James Bond allait peu Ă  peu gagner en nuance et/ou en complexitĂ©, lĂ©zardant quelque peu cette image de monolithe machiste dĂ©sormais si facile Ă  vilipender. De la fragilitĂ© romantique de George Lazenby Ă  la froideur introspective de Pierce Brosnan en passant par la dĂ©contraction royale de Roger Moore et l’humanitĂ© torturĂ©e de Timothy Dalton, chaque nouvelle incarnation de Bond aura su donner a posteriori l’image d’un changement dans la continuitĂ© et dĂ©finir en soi le tracĂ© global de la franchise. Au lieu de chercher Ă  tout prix Ă  lire la saga toute entiĂšre comme une pure ligne chronologique mission impossible au vu de certains choix narratifs parfois contradictoires d’un film Ă  l’autre, c’est un monde en perpĂ©tuelle rĂ©invention qui aura prix vie sous nos yeux, Ă  la fois commentaire de l’époque traversĂ©e et travail constant de rĂ©flexion sur les possibilitĂ©s de nuances d’un hĂ©ros bien moins archĂ©typal qu’il n’en a l’air. N’en dĂ©plaise aux puristes grincheux qui s’échinent Ă  juger la saga incohĂ©rente depuis que Sean Connery a passĂ© le flambeau, d’autant que c’est prĂ©cisĂ©ment Ă  eux que Mourir peut attendre aura su donner l’ultime coup de grĂące, en visant le point d’orgue de cette dĂ©marche autant qu’une profonde ouverture d’esprit vis-Ă -vis des changements tangibles sur la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral et sur le cinĂ©ma d’action en particulier. Le dĂ©fi Ă©tait donc de taille. Trop de paramĂštres Ă  honorer, trop de transformations Ă  activer, et au final, trop de joie Ă  laisser Ă©clater. Avant de rentrer dans le vif du sujet, il convient d’abord de revenir quelques instants sur tout ce que l’arrivĂ©e de Daniel Craig dans la franchise aura su activer comme signes de mutation. Arrivant Ă  point nommĂ© en 2006 pour remettre les compteurs Ă  zĂ©ro et refondre le mĂ©tal de ses prĂ©dĂ©cesseurs, l’acteur british rĂ©vĂ©lĂ© par Layer Cake et Les Sentiers de la perdition n’aura pas fait que prolonger le travail avortĂ© de Timothy Dalton sur cette mĂ©lancolie suicidaire propre au personnage imaginĂ© par Ian Fleming. Il aura surtout fait irruption par la grande porte pour soumettre la masculinitĂ© de l’agent secret 007 Ă  rude Ă©preuve. GrĂące Ă  lui, Bond n’avait dĂ©sormais plus grand-chose d’un mĂąle alpha chez qui le fait d’enfiler les pĂ©ripĂ©ties et les conquĂȘtes fĂ©minines serait signe d’indestructibilitĂ©, mais pratiquement tout d’un enfant perdu transformĂ© en machine Ă  tuer, Ă  qui l’injustice du monde ne cesserait jamais de rappeler le poids constant de la mort. Avec aussi la triple cerise sur le gĂąteau une sĂ©cheresse qui prend aux tripes, un premier degrĂ© qui prend le pouvoir et une polygamie qui prend la porte. En cinq films qui auront fait le choix de la progression narrative et de la linĂ©aritĂ© assumĂ©e une premiĂšre dans l’Histoire de la franchise, la trajectoire du Bond redĂ©fini par Craig aura prĂ©parĂ© le terrain pour cette conclusion magistrale qu’est Mourir peut attendre, point de chute idĂ©al d’une longue quĂȘte identitaire. Un petit rappel des faits s’impose donc pour mesurer le chemin parcouru durant ce long feuilleton, pour le coup assimilable Ă  un gigantesque tour de montagnes russes sans ceinture de sĂ©curitĂ© ni rĂ©gulateur de vitesse. En tant que chapitre inaugural dĂ©voilant l’origine du mythe, Casino Royale en aura trĂšs logiquement filmĂ© la gestation progressive, via un agent 007 encore novice et incoercible qui se cherchait et s’affinait au contact d’une femme fatale dans tous les sens du terme. La tragĂ©die dĂ©chirante qui aura achevĂ© cette Ă©blouissante redĂ©finition du schĂ©ma bondien aura suffi Ă  dessiner toute la matiĂšre polĂ©mique de Quantum of Solace, suite stressĂ©e et stressante Ă  souhait dans laquelle Bond, devenu une tĂȘte brĂ»lĂ©e dominĂ©e par la rage du deuil, errait en vengeur impulsif qui accumulait les cadavres tout en rĂ©sistant au destin protocolaire qui lui avait Ă©tĂ© assignĂ©. Une fois le deuil achevĂ©, Skyfall marqua la possibilitĂ© d’une premiĂšre forme de rĂ©surrection » pour un hĂ©ros Ă©croulĂ© sous le poids d’un passĂ© difficile Ă  exorciser, rien de mieux qu’une nouvelle mission aux relents de cure freudienne, histoire de se rĂ©incarner in fine en icĂŽne moderne ayant trouvĂ© le point de jonction entre un passĂ© Ă  honorer et un futur Ă  embrasser. De quoi lĂącher enfin les chiens avec le double mouvement jouissif de Spectre crĂ©er du neuf avec du vieux le film se voulait une cĂ©lĂ©bration des codes rĂ©actualisĂ©s de la formule bondienne et façonner un monde toujours plus obscur oĂč le passĂ© ne peut ni s’effacer ni se contrĂŽler Bond se voyait alors rattrapĂ© par sa propre histoire et de cette confrontation allait dĂ©couler le sort de son monde. Au terme de ces quatre films, on quittait Bond sur un refus adieu le permis de tuer et un souhait bonjour la romance trĂšs loin du MI6 aprĂšs avoir vaincu l’organisation Spectre. Faux point final, bien sĂ»r que faire de tout cet hĂ©ritage laissĂ© derriĂšre cette reconstruction en quatre temps ? Comment le transmettre et/ou le faire perdurer sans prendre le risque d’en faire une malĂ©diction ? C’est ce thĂšme dĂ©cisif, couplĂ© Ă  ceux – bien plus risquĂ©s – de la famille et du sacrifice, qui allait enfin permettre Ă  l’icĂŽne James Bond de ne plus se croire immortel et de toucher du doigt son propre crĂ©puscule. TOXIC AVENGER Mourir peut attendre dĂ©bute ainsi sur les chapeaux de roues pour ce qui est de mettre en exergue le poids douloureux de l’hĂ©ritage Ă  entretenir. D’abord via la visualisation de ce fameux souvenir traumatique dont la douce Madeleine Swann LĂ©a Seydoux, Ă©lue du cƓur de Bond, avait fait mention dans Spectre afin de justifier sa haine des armes – le massacre de sa mĂšre par un tueur au masque blanc de kabuki dont les parents furent eux aussi autrefois tuĂ©s par le pĂšre de Madeleine. Ensuite par l’incorporation au film de certaines rĂ©miniscences de la saga elle-mĂȘme. Il suffit en effet ici d’une rĂ©plique Inutile d’accĂ©lĂ©rer, nous avons tout le temps devant nous », d’un thĂšme musical celui, initiĂ© par John Barry, qui accompagnait le magnifique We have all the time in the world de Louis Armstrong et d’une atmosphĂšre romantique en diable pour que le dĂ©licieux spectre d’Au service secret de Sa MajestĂ© revienne toquer Ă  notre cortex de bondophile. Un dĂ©tail qui vaut bien une mise en alerte si l’épisode mĂ©lancolique et longtemps dĂ©nigrĂ© de Peter Hunt s’intĂšgre ici en clin d’Ɠil sur les deux extrĂ©mitĂ©s du rĂ©cit la chanson d’Armstrong accompagne le gĂ©nĂ©rique de fin, mieux vaut ne pas croire qu’une telle rĂ©fĂ©rence va griller d’entrĂ©e tout ce qui va rendre cette aventure particuliĂšrement douloureuse pour James Bond. D’aucuns gagneraient d’ailleurs Ă  y aller mollo sur les paris, tant le film chapeautĂ© par Cary Joji Fukunaga met un point d’honneur Ă  prendre Ă  revers bon nombre de leurs attentes, et ce en complĂ©ment d’une mise en scĂšne extraordinairement sophistiquĂ©e qui ne cesse de multiplier les tours de forces. On en convient, cette ouverture majestueuse sur les collines de Matera fait mine de cocher toutes les cases de la tragĂ©die romantique quelques signes inquiĂ©tants l’ombre de Vesper qui plane encore au-dessus de James, le bout de papier Ă  double sens que Madeleine s’empresse de brĂ»ler aprĂšs l’avoir Ă©crit, etc
 prĂ©cĂšdent un soudain et inattendu dĂ©ferlement d’action explosive qui prendra fin par une rupture sĂšche sur un quai de gare. Avec ce qui s’impose comme le prĂ©-gĂ©nĂ©rique le plus beau et le plus sidĂ©rant de toute la saga, Fukunaga met cartes sur table avec ce qui va ĂȘtre l’épicentre du rĂ©cit et la clĂ© de voĂ»te du parcours de Bond depuis quatre films pour l’agent 007, l’amour et le passĂ© forment ici une double malĂ©diction qui le contraint Ă  contaminer et Ă  dĂ©truire tout ce qui transpire la beautĂ©, l’espoir et la tranquillitĂ© autour de lui. Le passĂ© devient donc une menace Casino Royale est symboliquement rĂ©duit en cendres en moins de dix minutes, l’amour se change en vecteur croissant de doute et de mĂ©fiance l’ĂȘtre aimĂ© est-il vraiment ce qu’il prĂ©tend ĂȘtre ?, les amants ne sont pas aussi Ă©ternels que les diamants, le happy end de Spectre n’est plus qu’un lointain souvenir, et le chaos repart de plus belle pour un agent secret qui doit reconsidĂ©rer son propre terrain de jeu comme Ă©tant un authentique rĂ©seau arachnĂ©en. L’image qui clĂŽt ce prĂ©-gĂ©nĂ©rique vaut d’ailleurs de l’or un subjectif de Madeleine qui court Ă  l’intĂ©rieur du train pour garder James dans son champ de vision, ce que Fukunaga traduit par un plan fixe qui cadre l’immobilitĂ© de Bond sur le quai de gare au dĂ©triment du train en mouvement. Tout est dit dans ce plan le passĂ© qui isole et immobilise celui qui y reste bloquĂ© c’est ce que Bond incarne, le passĂ© qui ne meurt pas si l’on s’efforce de regarder derriĂšre soi c’est ce que Madeleine persiste Ă  croire, et finalement le temps qui avance trop vite et qui laisse irrĂ©versiblement les souvenirs les plus forts s’étioler peu Ă  peu. La mĂ©taphore du sablier s’impose d’autant plus que le gĂ©nĂ©rique de Mourir peut attendre intĂšgre non seulement cet objet mais aussi une horloge et des statues, soit les trois motifs principaux du gĂ©nĂ©rique d’Au service secret de Sa MajestĂ©. Pour ce qui est d’enfoncer le clou sur le passĂ© et l’hĂ©ritage qui collent Ă  la peau de Bond comme un vieux chewing-gum, c’est peu dire que Fukunaga n’y va pas de main morte, allant mĂȘme jusqu’à retarder la tragĂ©die Ă  venir en jouant sur le visage de la vraie menace. On croit la connaĂźtre au vu de ce que la premiĂšre heure du film laisse prĂ©sager, mais il suffira d’un Ă©pisode jubilatoire Ă  La Havane, le temps d’une bunga bunga des rĂ©sidus de l’organisation Spectre qui voient leur piĂšge destinĂ© Ă  Bond retourner fissa Ă  l’envoyeur, pour que les dĂ©s du rĂ©cit soient tout Ă  coup relancĂ©s. Et il faudra bien 2h43 de film – jamais la saga n’avait visĂ© aussi long – pour admettre que Bond entamait tout du long un authentique chemin de croix, ne cessant de saigner et de souffrir jusqu’à finir lui-mĂȘme sujet d’un enterrement en bonne et due forme. Avec quelle menace, du coup ? Evidemment celle de l’hĂ©ritage de sa propre franchise un certain Lyutsifer Safin = Lucifer auquel l’acteur Rami Malek offre une interprĂ©tation volontairement outrĂ©e, singeant la mĂ©galomanie et le look baroque des vilains les plus cultes de la galaxie bondienne, en particulier ce troupeau de dĂ©figurĂ©s qui ont rejouĂ© en boucle le vieux couplet de la domination de la planĂšte depuis on ne sait quelle Ăźle isolĂ©e et avec on ne sait quelle arme insensĂ©e. Cet hĂ©ritage-lĂ , lui aussi, n’était pas immortel. Il se devait d’arriver Ă  son excroissance ultime pour avoir lui aussi droit Ă  ses funĂ©railles. Reste que ce chant du cygne – car il s’agit aussi de ça – avait fort Ă  faire en matiĂšre de refonte des rĂšgles les plus indĂ©boulonnables de la saga. Visiblement pas apeurĂ© Ă  l’idĂ©e de faire chuter une idole pour en refondre le mĂ©tal, Fukunaga opte pour une mutation radicale, en lien avec cette fameuse tradition que l’on Ă©voquait plus haut. Savoir s’adapter aux nouvelles conceptions sociales et artistiques de l’époque en cours est un exercice que ce nouvel opus prend Ă  cƓur avec un geste que les puristes n’ont pas manquĂ© de juger ultra-kamikaze. Sans doute pour la premiĂšre fois dans l’Histoire de la franchise James Bond, la mise Ă  jour » Ă  l’Ɠuvre fait mine de se conforter aux signes progressistes de l’époque ce qu’une horde de rĂ©acs mal dĂ©grossis auront vite fait de qualifier de wokisme » pour au contraire mettre en exergue la nĂ©cessitĂ© de faire le deuil d’un mythe. On imagine bien que l’apport de Phoebe Waller-Bridge Ă  qui l’on doit la sĂ©rie Fleabag pour les réécritures du scĂ©nario n’est pas Ă©tranger Ă  ce grand chamboulement. Le premier stade rĂ©side dans une inversion totale des rĂšgles et des prĂ©rogatives sexuĂ©es, ce qui, dans une telle saga, relĂšve du coup de poker – Fukunaga dĂ©balle pourtant une quinte flush lĂ -dessus. HĂ©ros tragique et endeuillĂ© qui sĂšme la mort dĂšs lors qu’il tombe amoureux, Bond devient ici le symĂ©trique de la femme fatale qu’il emballait ou qu’il Ă©liminait autrefois Ă  l’usure. Et face Ă  lui, la femme, affublĂ©e d’un prĂ©nom tout sauf choisi au hasard, devient le pivot des enjeux Ă©motionnels du rĂ©cit alors que Madeleine Ă©tait jusqu’ici cette entitĂ© proustienne qui aidait Bond Ă  se remĂ©morer les choses qu’il avait oubliĂ© dont son premier amour, elle devient ici une autre Madeleine, celle du Vertigo d’Hitchcock, menacĂ©e de mort par l’espion qui l’aimait et qui, ici, contaminĂ© Ă  vie par un virus lĂ©tal, ne peut plus l’étreindre ni la toucher. Pour un hĂ©ros de cinĂ©ma dont la masculinitĂ© et la misogynie d’antan ont trop souvent Ă©tĂ© jugĂ©es toxiques », une telle audace narrative, qui appuie cette lecture critique tout en l’invalidant par inversion, a de quoi laisser bouche bĂ©e. Au fond, il ne faut pas s’étonner de se croire revenu Ă  l’époque oĂč George Lazenby dĂ©clarait sa flamme Ă  Diana Rigg et n’hĂ©sitait pas Ă  la demander en mariage, avec la fin tragique que l’on connait. Le reste du film se met au diapason pour chambouler la matrice bondienne, histoire de mieux la refondre et la transcender. D’abord par ce choix couillu – mais trĂšs bien vu – de relĂ©guer le matricule 007 au rang de simple numĂ©ro libre de droit, ici octroyĂ© Ă  une talentueuse espionne au service du MI6 parfaite Lashana Lynch que Bond se contente ici d’épauler dans son enquĂȘte – il s’agit donc du seul film dans lequel 007 se dĂ©double » afin de mieux se redĂ©finir en rĂŽle interchangeable. MĂȘme verdict pour cette façon de laisser les rapports et les caractĂšres tordre un Ă  un les fondamentaux de la franchise. Dans le cas le plus discret, on s’amuse de voir un Q geek et distinguĂ© Ben Whishaw faire furtivement son coming out au dĂ©tour d’une rĂ©plique, ou un savant fou russe David Dencik finir ad patres Ă  cause d’une remarque raciste ce n’est pas dans Vivre et laisser mourir qu’on aurait vu ça
. Dans le cas le plus visible, c’est sur le jeu de sĂ©duction que l’évolution se fait clairement ressentir. L’enjeu n’est ainsi plus celui que l’on attend lorsqu’une femme – en gĂ©nĂ©ral une trĂšs jolie espionne – rentre dans le cadre et semble amorcer une Ă©bauche de sĂ©duction avec Bond en gros, pas touche coco, on est lĂ  pour parler boulot ou pour s’y prĂ©parer, et en aucun cas pour aller faire la bĂȘte Ă  deux dos sous la couette. Mention spĂ©ciale Ă  l’épatante Ana de Armas qui offre au film sa scĂšne d’action la plus jouissive en matiĂšre de chorĂ©graphie – il est juste dommage que ce personnage disparaisse trop vite. Et pour ce qui est de cette autre prĂ©sence fĂ©minine qui complique encore les choses Ă  mesure que le rĂ©cit lĂąche ses billes les plus capitales, le surplus d’émotion qu’elle apporte par sa prĂ©sence/absence lors du climax final vaut justification de ce cocktail puissamment romantique qui tend souvent Ă  supplanter l’action, pourtant vertigineuse Ă  plus d’un titre. Face Ă  tout cela, James Bond se voit du mĂȘme coup confrontĂ© Ă  un autre phĂ©nomĂšne. On le sait incapable de vieillir de Dr No Ă  ce film, il a toujours eu sensiblement le mĂȘme Ăąge, impossible Ă  freiner dans la nĂ©vrose intĂ©riorisĂ©e et l’exorcisme de ses traumas passĂ©s, captif d’un cercle vicieux et empoisonnĂ©. Un triple fardeau qui est aussi celui de son ultime NĂ©mesis, reprĂ©sentĂ©e non pas par son demi-frĂšre Blofeld Christoph Waltz est ici rĂ©duit au rang de silhouette faussement omnisciente mais bien par le personnage de Safin, lui aussi orphelin travaillĂ© par la souffrance et la vengeance. Leur confrontation finale dans une base secrĂšte qualifiĂ©e de jardin empoisonnĂ© » toujours cette idĂ©e de toxicitĂ© qui se propage partout
 mettra ainsi les choses Ă  plat sur ce qui est Ă  l’Ɠuvre dans le rĂ©cit mais surtout dans la saga elle-mĂȘme. Safin le dit bien On prĂ©tend vouloir se battre pour le libre-arbitre et l’indĂ©pendance, mais on n’en veut pas vraiment. On veut qu’on nous dise comment vivre et mourir quand on regarde ailleurs [
] Je veux que le monde Ă©volue, vous voulez qu’il reste le mĂȘme ». Que Mourir peut attendre soit perpĂ©tuellement drivĂ© par les rĂ©centes mutations de nos sociĂ©tĂ©s contemporaines la rĂ©volution fĂ©ministe, le mouvement social Black Lives Matter, les armes chimiques ciblant le gĂ©nome humain, l’isolement des individus durant la pandĂ©mie du Covid-19
 prouve bien ce que Bond/Fukunaga tente de faire ici sauver le monde/la franchise, non pas en le/la gardant intacte mais en l’amenant au bord de son propre prĂ©cipice pour qu’autre chose puisse naĂźtre en retour. Affronter son ennemi, c’est se battre contre une idĂ©e de soi-mĂȘme. Et le sacrifice est de facto la clĂ© autant que la clĂ© du film consiste Ă  sacrifier la routine dans laquelle la saga s’était tranquillement lovĂ©e. Un peu comme si James Bond chutait Ă  dessein de son piĂ©destal, conscient d’ĂȘtre arrivĂ© au terme d’un cycle. Mourir et laisser vivre, donc. A la fin du film, que reste-t-il de James Bond ? Un hĂ©ros en pleurs qui lĂšve les yeux au ciel, contemplant la mort en approche. Mais surtout un archĂ©type rĂ©ellement transcendĂ© qui, aprĂšs avoir si longtemps incarnĂ© la virilitĂ© la plus invulnĂ©rable, disparaĂźt de scĂšne en tenant par la main une peluche d’enfant. Retour vers cette enfance perdue, sublimation d’un amour Ă  visage multiple maternel, fraternel, filial
 qui fut l’alpha et l’omĂ©ga de son trajet de vie, et sacrifice ultime d’un ĂȘtre de chair et de sang qui se consume in fine en laissant le futur tracer tant de possibilitĂ©s. L’hommage que lui rend l’équipe du MI6 en fin de film – une scĂšne qui n’a Ă©trangement pas Ă©tĂ© si analysĂ©e que ça aprĂšs la sortie du film – consistera en la lecture sobre d’une phrase-bilan qui cible l’agent secret dĂ©sormais dĂ©funt La fonction de l’homme est de vivre, non d’exister. Je ne gĂącherai pas mes jours Ă  les prolonger. J’userais de mon temps ». Est-ce Ă  dire que James Bond a clairement fait son temps et que tout est dĂ©sormais Ă  réécrire ? Est-ce que l’agent 007 ne sera donc plus qu’une histoire Ă  transmettre de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, comme la toute derniĂšre scĂšne semble le suggĂ©rer ? Ce qui est sĂ»r, c’est que ce prodigieux dernier quart d’heure ne nous facilite pas les choses en matiĂšre de prĂ©dictions sur l’avenir de la saga. MĂȘme en sachant que James Bond will return si si, allez jusqu’au bout du gĂ©nĂ©rique de fin
, on se retrouve Ă  l’image du Bond de Spectre tiraillĂ© de toutes parts, ballotĂ© tel un cerf-volant qui danserait dans un ouragan, et surtout incapable de prĂ©dire quelle pourrait ĂȘtre la couleur principale de la prochaine aube bondienne. Alors oui, de par sa dĂ©marche rĂ©formatrice hors du commun et cet Ă©blouissant point final qu’il a su offrir Ă  cet arc narratif en vingt-cinq films, Mourir peut attendre a dĂ©passĂ© toutes les espĂ©rances. Et oui, cette audace a fait polĂ©mique, certains puristes ayant manifestĂ© leur colĂšre ou frisĂ© carrĂ©ment la syncope. Mais tant mieux si le rĂ©sultat final a su engendrer un clivage aussi violent aprĂšs tout, toute rĂ©volution n’a jamais Ă©tĂ© un dĂźner de gala.

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PubliĂ© le 21/08/2021 Ă  1403 AFP - La premiĂšre mondiale du prochain volet des aventures de James Bond "No Time To Die" "Mourir peut attendre" aura lieu le 28 septembre Ă  Londres, a annoncĂ© vendredi sur Twitter le compte officiel du film. Le film sortira en salles deux jours plus tard. La premiĂšre mondiale Ă©tait initialement programmĂ©e le 31 mars 2020 Ă  Londres mais a Ă©tĂ© plusieurs fois repoussĂ©e en raison de la pandĂ©mie de coronavirus. Elle est dĂ©sormais prĂ©vue mardi 28 septembre au Royal Albert Hall, prestigieuse salle de spectacle de la capitale britannique qui peut accueillir jusqu'Ă  spectateurs. Les producteurs Michael G. Wilson, Barbara Broccoli et le rĂ©alisateur Cary Joji Fukunaga rejoindront sur le tapis rouge Daniel Craig qui incarne le cĂ©lĂšbre agent secret britannique. Dans le film, qui devrait ĂȘtre le dernier pour Daniel Craig, James Bond a quittĂ© ses activitĂ©s au sein des services secrets et profite enfin d'une vie tranquille en JamaĂŻque. Mais sa quiĂ©tude est vite interrompue lorsque son vieil ami de la CIA, Felix Leiter, vient lui demander de l'aide. Le "mĂ©chant" de l'histoire est incarnĂ© par l'AmĂ©ricain d'origine Ă©gyptienne Rami Malek, qui a dĂ©crochĂ© en 2019 l'Oscar du meilleur acteur pour son interprĂ©tation de Freddie Mercury, chanteur emblĂ©matique du groupe de rock Queen. Figurent Ă  ses cĂŽtĂ©s Lashana Lynch, LĂ©a Seydoux, Ana de Armas, Ben Whishaw et Christoph Waltz. Le thĂšme officiel du film, Ă©galement intitulĂ© "No Time To Die", est interprĂ©tĂ© par la jeune chanteuse amĂ©ricaine Billie Eilish.
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Enavril prochain, Daniel Craig tiendra le rÎle de James Bond pour la cinquiÚme et derniÚre fois, soit dans Mourir peut attendre ( No Time to Die ), dont la bande-annonce officielle a été

Lors de la sortie mondiale du nouveau James Bond "Mourir peut attendre" Never time to die au KinĂ©polis de Bruxelles, notre client mystĂšre a eu la chance d'ĂȘtre parmi les privilĂ©giĂ©s et de dĂ©couvrir le tout dernier opus de l'agent secret britannique 007. Il nous partage ses impressions sur l'ambiance de la soirĂ©e, le film sans spoiler l'histoire !, ... JmmEeeK. 60 72 12 262 178 167 296 295 144

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