Sélectionde la langue. Historique. Aide à la connexion . Se connecter. accéder à votre compte de lecteur Faire une nouvelle recherche: Détail; Ajouter au panier. Lien vers la notice. Titre : Catéchisme en images. Type de document : ouvrage Editeur : Paris : La Maison de la Bonne Presse, 1908: Format : illustré / 37X26cm: Langues: Français: Catégories : Thésaurus AD

Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est Ă  eux. Heureux les doux, car ils recevront la terre en hĂ©ritage. Heureux les affligĂ©s, car ils seront consolĂ©s. Heureux les affamĂ©s et assoiffĂ©s de la justice, car ils seront rassasiĂ©s. Heureux les misĂ©ricordieux, car ils obtiendront misĂ©ricorde. Heureux les cƓurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelĂ©s fils de Dieu. Heureux les persĂ©cutĂ©s pour la justice, car le Royaume des Cieux est Ă  eux. Heureux ĂȘtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persĂ©cute et si l’on vous calomnie de toutes maniĂšres Ă  cause de moi. Soyez dans la joie et l’allĂ©gresse, car votre rĂ©compense sera grande dans les cieux. copyright AELF
CatĂ©chismes en images"Ed Maison de la Bonne Presse 1908 - 1908 dans Label Affaires - Livres 22,40 € 28,00 € État correct EmmaĂŒs 88 Neufchateau 103 avis Ajouter au panier Partager
Cet article a Ă©tĂ© publiĂ© pour la premiĂšre fois dans le magazine National Geographic. Le bureau d’Eugenio Alliata Ă  JĂ©rusalem Ă©voque n’importe quelle officine d’archĂ©ologue qui prĂ©fĂšre le travail de terrain. Sur les Ă©tagĂšres surchargĂ©es, des relevĂ©s de fouilles cĂŽtoient des mĂštres rubans et d’autres outils. Rien de bien diffĂ©rent des bureaux de tous les archĂ©ologues que j’ai pu rencontrer au Moyen-Orient, Ă  deux dĂ©tails prĂšs Alliata porte l’habit couleur chocolat des franciscains, et son quartier gĂ©nĂ©ral se trouve dans le monastĂšre de la Flagellation. Selon la tradition de l’Église, le monastĂšre fut bĂąti Ă  l’endroit mĂȘme oĂč JĂ©sus-Christ, condamnĂ© Ă  mort, fut flagellĂ© par les soldats romains et couronnĂ© d’épines. La tradition» voilĂ  un mot que l’on entend beaucoup dans cette partie du monde. Ici, des multitudes de touristes et de pĂšlerins sont attirĂ©s par les dizaines de sites qui, tradition oblige, sont considĂ©rĂ©s comme des Ă©tapes de la vie du Christ, de son lieu de naissance, Ă  BethlĂ©em, Ă  celui de sa mort, Ă  JĂ©rusalem. Selon l’Évangile de Jean, JĂ©sus guĂ©rit un paralytique dans la piscine de Bethesda, Ă  JĂ©rusalem, un bassin Ă  cinq portiques rĂ©servĂ© aux bains rituels. Beaucoup de spĂ©cialistes doutaient de la rĂ©alitĂ© du lieu, jusqu’au jour oĂč des archĂ©ologues en ont dĂ©couvert des preuves Ă©videntes, dissimulĂ©es sous les ruines de ces Ă©glises vieilles de plusieurs devenue journaliste que je suis le sait des cultures entiĂšres sont nĂ©es et mortes presque sans laisser de traces. Aussi, fouiller d’antiques paysages en quĂȘte de tessons de poterie qui Ă©claireraient la vie d’un seul personnage semble aussi vain que la chasse aux fantĂŽmes. Au monastĂšre de la Flagellation, le frĂšre Alliata accueille chacune de mes visites et de mes questions avec patience et perplexitĂ©. Professeur d’archĂ©ologie chrĂ©tienne et directeur du Studium Biblicum Franciscanum, il participe Ă  un projet franciscain vieux de sept siĂšcles, consistant Ă  entretenir et Ă  protĂ©ger les anciens sites religieux de Terre sainte – et, depuis le 19e siĂšcle, Ă  en dresser des relevĂ©s scientifiques. Le frĂšre Alliata ne semble pas prĂ©occupĂ© par ce que l’archĂ©ologie peut, ou ne peut pas, rĂ©vĂ©ler sur la figure centrale du christianisme Il serait trĂšs Ă©tonnant, voire Ă©trange, de trouver des preuves archĂ©ologiques de l’existence de quelqu’un qui aurait vĂ©cu il y a 2000 ans. Cela dit, on ne peut pas nier que JĂ©sus a laissĂ© une trace dans l’histoire. » Une IndonĂ©sienne, qui vient d’ĂȘtre baptisĂ©e dans le Jourdain, porte une robe reprĂ©sentant JĂ©sus Ă  l’issue du mĂȘme rite, voilĂ  2 000 ans. La foi chrĂ©tienne, nĂ©e dans une petite communautĂ© juive, est devenue la religion la plus pratiquĂ©e du monde, avec plus de 2 milliards de DE Simon Norfolk, Avec L’aimable Autorisation De YARDENITLes textes du Nouveau Testament sont, de loin, les traces les plus Ă©videntes et sans doute les plus controversĂ©es de son passage sur terre. Mais quel rapport existe-t-il entre le travail des archĂ©ologues et ces textes anciens, rĂ©digĂ©s dans la seconde moitiĂ© du ier siĂšcle de notre Ăšre, ainsi qu’avec les traditions qu’ils ont nourries ? La tradition vivifie l’archĂ©ologie, et l’archĂ©ologie vivifie la tradition, rĂ©pond le frĂšre Alliata. Parfois, elles concordent et, parfois, non. » Et il ajoute dans un sourire Ce n’est pas le moins intĂ©ressant. » ThĂ©ophile III, patriarche grec orthodoxe de JĂ©rusalem et de toute la Palestine, porte un encolpion mĂ©daillon serti de pierres prĂ©cieuses tĂ©moignant de sa foi. Je me suis lancĂ©e sur les pas de JĂ©sus afin de retracer son histoire telle que la racontent les auteurs des Évangiles et des gĂ©nĂ©rations d’érudits. J’espĂšre comprendre en quoi les textes chrĂ©tiens et les traditions correspondent aux dĂ©couvertes des archĂ©ologues, depuis un siĂšcle et demi que ceux-ci passent la Terre sainte au peigne fin. Mais, avant tout, une question explosive est-il possible que JĂ©sus-Christ n’ait jamais existĂ© ? Quelques sceptiques dĂ©fendent cette opinion avec vĂ©hĂ©mence, mais pas les savants, notamment les archĂ©ologues. Je ne connais aucun chercheur important qui doute du personnage historique de JĂ©sus, affirme Eric Meyers, archĂ©ologue et professeur Ă©mĂ©rite Ă  l’universitĂ© Duke. On pinaille sur des dĂ©tails depuis des siĂšcles, mais nulle personne sĂ©rieuse ne met en doute son existence. » Les chrĂ©tiens palestiniens dĂ©filent dans les rues de BethlĂ©em Ă  NoĂ«l, cĂ©lĂ©brĂ© par diffĂ©rentes confessions Ă  diffĂ©rentes dates catholiques et protestants le fĂȘtent le 25 dĂ©cembre, les chrĂ©tiens orthodoxes le 7 janvier et les chrĂ©tiens ArmĂ©niens le 6 janvier ou en Terre Sainte le 18 son de cloche auprĂšs de Byron McCane, archĂ©ologue et professeur d’histoire Je ne vois aucun autre personnage dont on nie l’existence alors qu’elle est si parfaitement Ă©tablie par les faits. » MĂȘme John Dominic Crossan, un ex-prĂȘtre qui coprĂ©side le Jesus Seminar, un groupe de travail de spĂ©cialistes des Ă©tudes bibliques plutĂŽt controversĂ©, estime que les sceptiques purs et durs vont trop loin. Certes, les miracles attribuĂ©s au Christ sont difficiles Ă  apprĂ©hender pour nos esprits modernes. Ce n’est pas une raison pour conclure que la vie de JĂ©sus de Nazareth relĂšve de la fable. On peut toujours dire qu’il marchait sur l’eau et que, comme personne n’en est capable, c’est la preuve qu’il n’a pas existĂ©, me dit Crossan. Mais il s’agit d’autre chose. Qu’il ait accompli certaines choses en GalilĂ©e, et d’autres Ă  JĂ©rusalem, et qu’il ait Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  mort pour ses actes, tout cela cadre parfaitement avec un certain scĂ©nario. » Les ruines de l’HĂ©rodion, l’une des forteresses Ă©levĂ©es par HĂ©rode le Grand sur une hauteur, tĂ©moignent du pouvoir Ă©crasant de l’Empire romain. Des chercheurs voient en JĂ©sus un rĂ©volutionnaire dont la vĂ©ritable mission Ă©tait de changer le rĂ©gime politique en place, et non de sauver les DE Simon Norfolk, PANORAMA COMPOSÉ DE 7 IMAGESLes chercheurs qui Ă©tudient la vie du Christ se divisent en deux Ă©coles il y a ceux pour qui le JĂ©sus des Évangiles, auteur de miracles, est le vĂ©ritable JĂ©sus, et il y a ceux pour qui le vĂ©ritable JĂ©sus c’est-Ă -dire l’homme qui a suscitĂ© le mythe est, certes, l’inspirateur des Évangiles, mais aussi un personnage dont la vĂ©ritĂ© apparaĂźtra grĂące aux recherches historiques et Ă  l’analyse des textes. Les deux camps considĂšrent l’archĂ©ologie comme leur qu’il soit ou ait Ă©tĂ© Dieu, un homme ou la plus grande supercherie littĂ©raire de tous les temps, la diversitĂ© et la dĂ©votion de ses disciples modernes Ă©clatent dans toute leur splendeur quand on arrive Ă  BethlĂ©em, l’antique citĂ© que l’on considĂšre comme son lieu de naissance. Sur la place Manger, je me joins Ă  un groupe de pĂšlerins du Nigeria que je suis jusqu’à l’entrĂ©e, plutĂŽt basse, de la basilique de la NativitĂ©, dont les hauts murs disparaissent sous des bĂąches et des Ă©chafaudages. La basilique est en cours de restauration. Des conservateurs nettoient les mosaĂŻques dorĂ©es du 12e siĂšcle de la suie des bougies qui ont brĂ»lĂ© ici depuis tout ce temps. Nous contournons avec prĂ©caution une partie du sol qui rĂ©vĂšle les plus anciens vestiges de l’église, construite dans les annĂ©es 330 sur ordre du premier empereur romain chrĂ©tien, Constantin. Cette synagogue des 2e - 5e siĂšcles, Ă  CapharnaĂŒm, a Ă©tĂ© en partie restaurĂ©e. Ses colonnes se dressent sur un Ă©difice plus ancien oĂč, Ă  en croire certains historiens, JĂ©sus se serait rendu. Non loin de lĂ , les archĂ©ologues ont dĂ©couvert une habitation vĂ©nĂ©rĂ©e par les premiers chrĂ©tiens. Il pourrait s’agir du domicile de l’apĂŽtre marches nous conduisent dans une grotte Ă©clairĂ©e Ă  l’électricitĂ©, devant une petite niche creusĂ©e dans le marbre. En ce lieu, une Ă©toile d’argent signale l’endroit mĂȘme oĂč, selon la tradition, est nĂ© JĂ©sus-Christ. Les pĂšlerins s’agenouillent pour baiser l’étoile et toucher de leur paume la pierre froide et polie. BientĂŽt, un responsable les presse d’avancer pour laisser la place Ă  de nouveaux arrivants. La basilique de la NativitĂ© est la plus vieille Ă©glise chrĂ©tienne encore en activitĂ©. Mais tout le monde ne s’accorde pas pour dire que JĂ©sus de Nazareth est nĂ© Ă  BethlĂ©em. Seuls deux Évangiles mentionnent sa naissance, et leurs rĂ©cits en sont fort diffĂ©rents. Des historiens soupçonnent les Ă©vangĂ©listes d’avoir fait naĂźtre JĂ©sus Ă  BethlĂ©em pour Ă©tablir un lien entre lui, paysan de GalilĂ©e, et une ville de JudĂ©e dont l’Ancien Testament annonçait qu’elle serait le berceau du Messie L’archĂ©ologie est fort peu loquace Ă  ce sujet. Quelle chance a-t-on de dĂ©terrer une quelconque preuve qu’un couple de paysans vivant il y a deux millĂ©naires aurait Ă©tĂ© l’acteur d’un tel Ă©vĂ©nement? Les fouilles dans la basilique et alentour n’ont rĂ©vĂ©lĂ© ni objet de l’époque, ni indice suggĂ©rant que le site Ă©tait sacrĂ© pour les premiers chrĂ©tiens. Le premier tĂ©moignage incontestable de vĂ©nĂ©ration remonte au 3e siĂšcle. OrigĂšne, un thĂ©ologien d’Alexandrie, observa À BethlĂ©em, on peut voir la grotte oĂč [JĂ©sus] est nĂ©. » Au dĂ©but du 4e siĂšcle, l’empereur Constantin envoya une dĂ©lĂ©gation en Terre sainte afin d’identifier les lieux associĂ©s Ă  la vie du Christ et de les sanctifier par la construction d’églises et de sanctuaires. Ayant localisĂ© ce qu’ils considĂ©raient ĂȘtre la grotte de la NativitĂ©, les dĂ©lĂ©guĂ©s y firent bĂątir une Ă©glise, ancĂȘtre de celle d’aujourd’hui. "Suivez-moi, et je vous ferai pĂȘcheurs d'hommes", a dĂ©clarĂ© JĂ©sus Ă  ses premiers disciples, des pĂȘcheurs dont la vie Ă©tait centrĂ©e sur la mer de GalilĂ©e. Ici, selon les Évangiles, JĂ©sus a miraculeusement calmĂ© une tempĂȘte, a marchĂ© sur l'eau et l'a bĂ©ni ses disciples avec des cargaisons de des chercheurs auxquels je me suis adressĂ©e ne se prononcent pas sur le lieu de naissance du Christ, faute de preuves matĂ©rielles. Selon eux, le vieil adage de l’archĂ©ologie est plus que jamais d’actualitĂ© L’absence de preuve n’est pas la preuve de l’absence. » La piste pour retrouver le vĂ©ritable JĂ©sus est bien plus fructueuse Ă  105 km de lĂ , en GalilĂ©e, rĂ©gion vallon nĂ©e du nord d’IsraĂ«l. JĂ©sus fut Ă©levĂ© Ă  Nazareth, une bourgade agricole. Les historiens qui voient en lui seulement un homme que ce soit un rĂ©formateur religieux, un rĂ©volutionnaire social, un prophĂšte de l’Apocalypse, voire un Juif fanatique tentent, en juxtaposant les donnĂ©es Ă©conomiques, politiques et sociales de la GalilĂ©e du 1er siĂšcle, de mieux comprendre quelles forces furent le terreau de cet homme et de sa mission. À cette Ă©poque, l’Empire romain est, de loin, l’acteur principal de la vie en GalilĂ©e. Les Romains avaient conquis la Palestine soixante ans avant la naissance de JĂ©sus, et presque tous les Juifs devaient subir le joug de Rome, symbolisĂ© par la lourdeur des taxes et l’adoration des idoles paĂŻennes. Selon beaucoup de chercheurs, les troubles sociaux profitĂšrent Ă  l’agitateur juif, qui se fit connaĂźtre en dĂ©nonçant riches et puissants, et prenant le parti des pauvres et des laissĂ©s-pour-compte. Mis au jour dans ce qui fut une synagogue de Magdala, la ville de Marie Madeleine, ce bloc sculptĂ© fi gurerait le Temple de JĂ©rusalem. PhotographiĂ© ici dans les rĂ©serves de l’AutoritĂ© des antiquitĂ©s d’IsraĂ«l, il pourrait avoir servi de table de lecture de la TorahD’autres avancent que l’influence de la culture grĂ©co-romaine a façonnĂ© un JĂ©sus moins juif et plus cosmopolite, hĂ©raut de la justice sociale. En 1991, un ouvrage fit sensation The Historical Jesus, de John Dominic Crossan. Sa thĂ©orie le vĂ©ritable JĂ©sus Ă©tait une sorte de sage itinĂ©rant, dont les paroles subversives et le style de vie, Ă  contre-courant des mƓurs de son Ă©poque, rĂ©sonnaient Ă©trangement avec la façon de vivre des cyniques. Ces derniers, d’une Ă©cole philosophique de la GrĂšce antique, n’étaient pas cyniques au sens moderne du mot, mais ne respectaient aucune convention sociale, comme le souci de rester propre, ou la quĂȘte de la richesse et du pouvoir. Crossan se fondait, d’une part, sur les dĂ©couvertes archĂ©ologiques rĂ©vĂ©lant que la GalilĂ©e, longtemps dĂ©crite comme une campagne reculĂ©e et une enclave juive isolĂ©e, Ă©tait bien plus urbanisĂ©e et romanisĂ©e Ă  l’époque de JĂ©sus que les spĂ©cialistes ne le croyaient, et, d’autre part, sur le fait que le domicile de JĂ©sus enfant se trouvait Ă  5 km de Sepphoris, la capitale romaine de la province. Les Évangiles ne mentionnent pas la ville, mais l’ambitieux programme de construction lancĂ© par le tĂ©trarque HĂ©rode Antipas aurait pu attirer des artisans qualifiĂ©s des villages alentour. Pour beaucoup, on peut tout Ă  fait penser que JĂ©sus, jeune artisan vivant prĂšs de Sepphoris, aurait pu y travailler, mettant la tradition religieuse qui Ă©tait la sienne Ă  l’épreuve de la vie. À la PĂąque juive, des Samaritains se rendent sur le mont Garizim qui, selon eux, abrite le vĂ©ritable site du temple de Dieu et non JĂ©rusalem. À l’époque de JĂ©sus, les Juifs considĂ©raient les Samaritains comme impies. JĂ©sus illustre pourtant l’amour du prochain dans la parabole du bon Samaritain ».Par une belle journĂ©e de printemps, je retrouve les archĂ©ologues Eric et Carol Meyers dans les ruines de Sepphoris. Le couple fouille l’immense site depuis trente-trois ans. Celui-ci est dĂ©sormais au cƓur d’un dĂ©bat passionnĂ© et thĂ©orique sur la judaĂŻtĂ© de la GalilĂ©e et, par extension, de JĂ©sus. Eric Meyers s’arrĂȘte devant un tas de colonnes. Ça a Ă©tĂ© drĂŽlement houleux », dit-il au souvenir des dĂ©bats pour savoir dans quelle mesure une ville hellĂ©nisĂ©e avait pu influencer un jeune paysan juif. Au faĂźte de la colline, il dĂ©signe des murs dĂ©gagĂ©s avec soin. Pour parvenir Ă  ces maisons, nous avons dĂ» creuser Ă  l’emplacement d’un bivouac de la guerre de 1948, avec notamment un obus syrien non explosĂ©. Et, sous la terre, nous sommes tombĂ©s sur les mikvaot ! » Au moins trente de ces bains juifs rituels parsĂšment le quartier rĂ©sidentiel de Sepphoris –soit la plus grande concentration de lieux privĂ©s jamais mise au jour par les archĂ©ologues. Outre de la vaisselle en pierre pour les rituels et l’absence d’os de porc interdit de consommation par la loi juive, elles prouvent que cette citĂ© d’une province de la Rome impĂ©riale Ă©tait demeurĂ©e juive au temps de l’adolescence de JĂ©sus. Ces dĂ©couvertes et d’autres indices issus de fouilles dans toute la GalilĂ©e ont conduit les chercheurs Ă  rĂ©viser leur opinion, m’explique Craig Evans, spĂ©cialiste des origines du christianisme GrĂące Ă  l’archĂ©ologie, on est passĂ© de JĂ©sus l’hellĂ©nisant cosmopolite Ă  JĂ©sus le Juif pratiquant –un changement considĂ©rable. » La chapelle copte de l’église du Saint SĂ©pulcre s’orne de scĂšnes de la vie du Christ. Plusieurs religions chrĂ©tiennes partagent le sanctuaire, non sans mĂ©fiance, chacune rĂ©clamant une partie de l’espace. Les clefs de l’église ont Ă©tĂ© confiĂ©es Ă  une famille musulmane de la 30 ans, JĂ©sus s’immergea dans le Jourdain avec Jean le Baptiste, l’agitateur et prophĂšte juif. Sa vie en fut bouleversĂ©e car, une fois baptisĂ©, Ă  en croire le Nouveau Testament, il vit l’Esprit de Dieu descendre sur lui comme une colombe», et la voix de Dieu se fit entendre Celui-ci est mon Fils bien-aimĂ©, en qui j’ai mis tout mon amour.» Cette rencontre avec le Seigneur marqua le dĂ©but de sa vie de prĂȘcheur et de guĂ©risseur. CapharnaĂŒm fut l’une de ses premiĂšres Ă©tapes. Cette ville de pĂȘcheurs se situe sur la rive nordouest du lac de TibĂ©riade. C’est lĂ  que JĂ©sus rencontra ses disciples initiaux et qu’il Ă©tablit son premier quartier gĂ©nĂ©ral ». De nos jours, les organisateurs d’excursions en Terre sainte dĂ©signent le lieu de pĂšlerinage qu’est devenu CapharnaĂŒm comme la ville de JĂ©sus ». Une haute barriĂšre mĂ©tallique entoure les lieux, propriĂ©tĂ© des franciscains. DerriĂšre se trouve une Ă©glise moderne, soutenue par huit piliers le MĂ©morial de Saint-Pierre, consacrĂ© en 1990 en l’honneur d’une des plus importantes dĂ©couvertes rĂ©alisĂ©es au 20e siĂšcle par les archĂ©ologues travaillant sur le JĂ©sus historique. JĂ©sus pria dans le jardin de GethsĂ©mani mot sans doute ­aramĂ©en signifiant pressoir Ă  huile » quelques heures avant son arrestation, selon les Évangiles. De nos jours, nombreux sont les pĂšlerins Ă  visiter cette oliveraie, situĂ©e Ă  l’extĂ©rieur de JĂ©rusalem, oĂč JĂ©sus connut la plus sombre nuit de son centre de l’édifice attire tous les regards. Au-delĂ  d’un garde-fou, Ă  travers un sol vitrĂ©, les visiteurs peuvent apercevoir les ruines d’une Ă©glise octogonale, bĂątie il y a 1 500 ans. Quand les archĂ©ologues franciscains ont fouillĂ© sous cette structure, en 1968, ils se sont rendu compte qu’elle avait Ă©tĂ© bĂątie sur les ruines d’une maison datant du ier siĂšcle. C’était la preuve que, en un court laps de temps, ce domicile privĂ© avait Ă©tĂ© transformĂ© en un lieu de rĂ©union public. Puis, vers la seconde moitiĂ© du 1er siĂšcle, quelques dĂ©cennies aprĂšs la crucifixion de JĂ©sus, les murs de pierre brute de ce domicile furent enduits de plĂątre, et tous les ustensiles de cuisine remplacĂ©s par des lampes Ă  huile – objets caractĂ©ristiques d’une communautĂ© prenant ses quartiers. Enfin, au 4e siĂšcle, Ă  l’époque oĂč le christianisme devint la religion officielle de l’Empire romain, la demeure fut transformĂ©e en une maison de culte soigneusement dĂ©corĂ©e. Depuis, elle est connue comme la maison de Pierre ». Il est impossible d’établir si le disciple y vĂ©cut effectivement, mais beaucoup de spĂ©cialistes estiment que ce n’est pas impossible. Il est dit dans les Évangiles que JĂ©sus guĂ©rit de la fiĂšvre la belle-mĂšre de Pierre, chez elle, Ă  CapharnaĂŒm. La nouvelle se rĂ©pandit aussitĂŽt et, le soir, une foule de malades se pressait devant sa porte. JĂ©sus guĂ©rit les malades et dĂ©livra ceux qui Ă©taient possĂ©dĂ©s par des dĂ©mons. L’os du talon d’un crucifiĂ© photo a Ă©tĂ© retrouvĂ© dans une tombe. Cela confirme que les crucifiĂ©s pouvaient ĂȘtre inhumĂ©s et que JĂ©sus aurait pu l’ĂȘtre. Les Romains crucifiaient de plusieurs rĂ©cits mettant en scĂšne des foules venant chercher la guĂ©rison auprĂšs de JĂ©sus confortent ce que l’archĂ©ologie nous dit de la Palestine du ier siĂšcle, une rĂ©gion oĂč des maladies telles que la lĂšpre ou la tuberculose Ă©taient monnaie courante. Je prends la direction du Sud, longeant le lac de TibĂ©riade, jusqu’à un kibboutz ferme communautaire qui, en 1986, fut le théùtre d’un Ă©vĂ©nement sensationnel. Le niveau du lac avait considĂ©rablement baissĂ© Ă  cause d’une grave sĂ©cheresse. Deux frĂšres du kibboutz ont remarquĂ© une forme qui ressemblait aux contours d’un bateau. Les archĂ©ologues qui l’ont examinĂ©e ont trouvĂ© des objets datant de l’époque romaine dans et prĂšs de la coque. Plus tard, le test au carbone 14 a confirmĂ© l’ñge du bateau il Ă©tait plus ou moins contemporain de JĂ©sus. Un ossuaire ornĂ©, ou boĂźte Ă  os, dĂ©couvert dans une tombe de JĂ©rusalem porte le nom de CaĂŻphe, une figure tristement cĂ©lĂšbre dans les rĂ©cits des Évangiles sur le procĂšs et l’exĂ©cution de JĂ©sus. S'il s'agit de CaĂŻphe, la dĂ©couverte confirmerait que les personnes qui jouaient un rĂŽle dans les histoires du Nouveau Testament Ă©taient rĂ©elles et non fictives », note l'archĂ©ologue Eric DE Simon Norfolk, Photo PRISE AU MUSÉE ISRAEL, À JERUSALEMPuis, il s’est mis Ă  pleuvoir. Le niveau du lac a remontĂ©. L’opĂ©ration de sauvetage du bateau qui s’est dĂ©roulĂ©e alors constitue un exploit archĂ©ologique. Un chantier qui, en temps normal, aurait durĂ© des mois pour ĂȘtre planifiĂ© et exĂ©cutĂ©, a pris exactement onze jours. Aujourd’hui, le prĂ©cieux bateau est le joyau du musĂ©e du kibboutz situĂ© non loin de l’endroit oĂč il a Ă©tĂ© dĂ©couvert. Large d’environ 2 m pour 8 m de long, il aurait pu embarquer treize hommes bien que rien n’indique que JĂ©sus et ses douze apĂŽtres l’aient utilisĂ©. Il ne paie pas de mine un squelette de planches qui eurent leur compte de rĂ©parations, jusqu’à ce que plus rien ou presque ne subsiste de l’original. Il a dĂ» ĂȘtre entretenu et rĂ©parĂ© jusqu’à ce que cela ne serve plus Ă  rien», constate John Dominic Crossan. Mais, aux yeux des historiens, ce bateau n’a pas de prix, souligne-t-il Quand je considĂšre les efforts qu’il a fallu dĂ©ployer pour le maintenir Ă  flot, j’en apprends beaucoup sur le niveau de vie des pĂȘcheurs galilĂ©ens Ă  l’époque de JĂ©sus. » Des foules de pĂšlerins originaires de divers pays convergent vers JĂ©rusalem Ă  PĂąques - un mĂ©lange potentiellement instable et une cible tentante pour les terroristes. Pour assurer la sĂ©curitĂ© et maintenir la paix, les forces de sĂ©curitĂ© israĂ©liennes se dĂ©ploient dans toute la ville, y compris le long de la cĂ©lĂšbre Via autre dĂ©couverte extraordinaire a eu lieu Ă  2 km au sud de l’endroit oĂč a Ă©tĂ© trouvĂ© le bateau, sur le site de l’ancienne Magdala, ville natale de Marie Madeleine, disciple de JĂ©sus. Les archĂ©ologues franciscains avaient commencĂ© Ă  mettre au jour une partie de la ville dans les annĂ©es 1970, mais la moitiĂ© nord restait enfouie. Puis, en 2004, le pĂšre Juan Solana, initialement envoyĂ© par le Vatican pour surveiller le fonctionnement d’un hĂŽtel pour pĂšlerins de JĂ©rusalem, a dĂ©cidĂ© de bĂątir une retraite pour les pĂšlerins de GalilĂ©e. Il a rĂ©coltĂ© de l’argent et achetĂ© des terrains sur les rivages du lac, dont des parcelles non encore fouillĂ©es de Magdala En 2009, avant que ne dĂ©butent les travaux, une mission d’archĂ©ologie prĂ©ventive est venue sur place, comme le veut la loi. Les sondages du sous-sol rocheux ont alors rĂ©vĂ©lĂ© les ruines enfouies d’une synagogue de l’époque de JĂ©sus –la premiĂšre du genre mise au jour en GalilĂ©e. La dĂ©couverte Ă©tait de premiĂšre importance, car elle rĂ©duisait Ă  nĂ©ant l’argument des sceptiques selon lequel les premiĂšres synagogues de GalilĂ©e apparurent plusieurs dĂ©cennies aprĂšs la mort de JĂ©sus –une thĂ©orie incompatible avec le portrait que les Évangiles dressent de lui, celui d’un Juif pratiquant qui prĂȘchait souvent et accomplissait ses miracles dans les synagogues. Les pĂšlerins orthodoxes Ă©thiopiens cĂ©lĂšbrent PĂąques au sommet de l'Ă©glise du Saint-SĂ©pulcre. Dans une longue dispute qui les oppose aux coptes Ă©gyptiens, les moines Ă©thiopiens occupent un monastĂšre sur le toit depuis plus de 200 ans pour faire valoir leur prĂ©tention Ă  une partie de l' DE Alessio RomenziLes fouilles ont livrĂ© des murs bordĂ©s de bancs preuve qu’il s’agissait d’une synagogue et un sol en mosaĂŻque. Au centre de la piĂšce reposait une pierre de la taille d’une cantine militaire, sculptĂ©e des principaux symboles sacrĂ©s du Temple de JĂ©rusalem. La dĂ©couverte de la pierre de Magdala, comme on l’appelle dĂ©sormais, a portĂ© un coup fatal Ă  la thĂ©orie naguĂšre trĂšs rĂ©pandue selon laquelle les GalilĂ©ens n’étaient que des rustauds impies, bien Ă©loignĂ©s du foyer spirituel d’IsraĂ«l. La poursuite des fouilles a permis de dĂ©couvrir toute une ville enfouie Ă  moins de 30 cm sous la surface. Les ruines Ă©taient si bien prĂ©servĂ©es que certains n’hĂ©sitĂšrent pas Ă  surnommer Magdala la PompĂ©i d’IsraĂ«l ». L’archĂ©ologue Dina Avshalom-Gorni me fait visiter le site. Elle me montre les vestiges de resserres, de bains rituels et d’un atelier oĂč, peutĂȘtre, on prĂ©parait et vendait le poisson. Je peux tout Ă  fait m’imaginer des femmes en train d’acheter du poisson dans le marchĂ© qui se trouve juste ici », me dit-elle en indiquant de la tĂȘte les fondations d’étals en pierre. Le pĂšre Solana nous rejoint. Je lui demande ce qu’il dit aux visiteurs voulant savoir s’il est arrivĂ© Ă  JĂ©sus de parcourir ces rues. On ne saurait rĂ©pondre Ă  cette question, admet-il, mais on doit garder Ă  l’esprit le nombre de fois oĂč les Évangiles mentionnent sa prĂ©sence dans une synagogue de GalilĂ©e. » Puis, tenant compte du fait que la synagogue de Magdala Ă©tait frĂ©quentĂ©e Ă  l’époque du ministĂšre de JĂ©sus et ne se trouvait qu’à quelques encablures de CapharnaĂŒm, Solana conclut Nous n’avons aucune raison de nier ou de douter que JĂ©sus ait frĂ©quentĂ© ce lieu. » À chaque Ă©tape de mon pĂ©riple en GalilĂ©e, les traces de pas tĂ©nues laissĂ©es par JĂ©sus semblent mieux se dessiner. Lors de mon retour Ă  JĂ©rusalem, elles prennent encore davantage de densitĂ©. Le Nouveau Testament dit que la citĂ© antique est le théùtre de bon nombre de miracles et d’épisodes parmi les plus spectaculaires. Si les rĂ©cits des quatre Évangiles divergent quant Ă  la naissance de JĂ©sus, ils sont bien plus proches au sujet de sa mort. AprĂšs ĂȘtre venu Ă  JĂ©rusalem pour assister Ă  la PĂąque, JĂ©sus est conduit devant le grand prĂȘtre CaĂŻphe, qui l’accuse de blasphĂšme et de menaces contre le Temple. CondamnĂ© Ă  mort par le procurateur romain Ponce Pilate, JĂ©sus est crucifiĂ© et enterrĂ© non loin de lĂ , dans un tombeau creusĂ© dans le roc. L’emplacement traditionnel de ce tombeau, dans ce qui est devenu l’église du Saint-SĂ©pulcre, est considĂ©rĂ© comme le lieu le plus sacrĂ© du christianisme. En 2016, je me suis rendue Ă  plusieurs reprises dans l’église pour me documenter sur la restauration historique de l’Édicule, le sanctuaire qui hĂ©berge le tombeau rĂ©putĂ© ĂȘtre celui de JĂ©sus. Aujourd’hui, pendant la semaine de PĂąques, je suis de retour. Debout, avec les pĂšlerins en vacances qui attendent leur tour pour pĂ©nĂ©trer ans le minuscule sanctuaire, je me souviens des nuits passĂ©es dans l’église vide au cĂŽtĂ© de l’équipe de scientifiques chargĂ©e de sa restauration. Je suis Ă©merveillĂ©e du nombre de dĂ©couvertes archĂ©ologiques faites Ă  JĂ©rusalem et ailleurs au cours des ans et qui rendent crĂ©dibles les Écritures. À quelques mĂštres seulement du tombeau du Christ, on trouve d’autres sĂ©pultures de la mĂȘme pĂ©riode creusĂ©es dans la roche. Cela prouve que cette Ă©glise, dĂ©truite et reconstruite deux fois, avait Ă©tĂ© bĂątie sur un cimetiĂšre juif. Je me souviens avoir Ă©tĂ© seule dans le tombeau aprĂšs que la dalle de marbre avait Ă©tĂ© momentanĂ© - ment retirĂ©e. J’étais submergĂ©e par l’émotion en contemplant l’un des plus impor - tants monuments de l’histoire humaine –une simple banquette de calcaire que les gens rĂ©vĂšrent depuis des millĂ©naires, une chose qui n’avait peut-ĂȘtre pas Ă©tĂ© vue depuis un millier d’annĂ©es. Un pĂšlerin s’incline sur la Pierre de l’onction, dans l’église du SaintSĂ©pulcre. C’est sur cette pierre qu’aurait Ă©tĂ© lavĂ© et prĂ©parĂ© le corps du Christ avant l’ lors de ma visite de PĂąques, me revoici Ă  l’intĂ©rieur du tombeau, pressĂ©e contre trois femmes russes. La dalle de marbre a Ă©tĂ© remise en place, protection indispensable du lit funĂ©raire contre tous les rosaires et cartes de priĂšre inlassablement dĂ©posĂ©s, sinon frottĂ©s, sur cette surface. La plus jeune des femmes implore JĂ©sus de guĂ©rir son fils Evgueni, atteint d’une leucĂ©mie. À l’extĂ©rieur, devant l’entrĂ©e, un prĂȘtre rappelle d’une voix forte que le temps accordĂ© pour notre visite est Ă©coulĂ©, d’autres pĂšlerins attendant leur tour. À regret, les trois femmes se relĂšvent et quittent les lieux, une Ă  une. Je les suis. Je me rends compte que, pour les croyants sincĂšres, les Ă©tudes entreprises par les chercheurs sur le JĂ©sus historique, le JĂ©sus terrestre, pure - ment humain, sont de peu d’effet. Cette quĂȘte produira d’innombrables thĂ©ories contradic - toires, des questions sans rĂ©ponse, des faits inconciliables. Mais, pour les vĂ©ritables croyants, la foi dans la vie, la mort et la rĂ©surrection du Fils de Dieu est amplement suffisante. Kristin Romey couvre les sujets civilisations et dĂ©couvertes archĂ©ologique pour le magazine et le site National Geographic. BasĂ© Ă  Londre, le photographe Simon Norfolk s'est spĂ©cialisĂ© dans la photographie d'architecture et de paysages. 12dic-2016 - Le Notre PĂšre, CatĂ©chisme de la Bonne Presse, 1889, (panneaux de prĂ©sentation, en couleur, photographiĂ© dans un presbytĂšre du Jura) 12-dic-2016 - Le Notre PĂšre, CatĂ©chisme de la Bonne Presse, 1889, (panneaux de prĂ©sentation, en couleur, photographiĂ© dans un presbytĂšre du Jura) Privacidad. Pinterest. Explorar. Cuando haya resultados de autocompletar disponibles,
Published by MAISON DE LA PRESSE, 1908 Condition bon Soft cover About this Item RO80136675 1908. In-Folio. BrochĂ©. Etat passable, Couv. dĂ©fraĂźchie, Dos abĂźmĂ©, Mouillures. Environ 130 pages. Nombreuses planches de gravures en noir et blanc, Ă©tant la rĂ©duction des 70 chromolithographies du Grand CatĂ©chisme en Images. Page de titre dĂ©tachĂ©e, avec accrocs aur les bords. DĂ©chirure sur la planche 39. Manques en coiffes, charniĂšres fendues, et dos consolidĂ© passablement avec de la bande adhĂ©sive jaune. . . . Classification Dewey 268-CatĂ©chisme. Seller Inventory RO80136675 Ask Seller a Question Bibliographic Details Title CatĂ©chisme en Images. Publisher MAISON DE LA PRESSE Publication Date 1908 Binding Couverture souple Book Condition bon Store Description Vente uniquement sur internet. Visit Seller's Storefront Association Member Members of these associations are committed to maintaining the highest standards. They vouch for the authenticity of all items offered for sale. They provide expert and detailed descriptions, disclose all significant defects and/or restorations, provide clear and accurate pricing, and operate with fairness and honesty during the purchase experience. Terms of SaleTous nos envois sont effectuĂ©s en courrier ou colissimo suivi quotidienement. Les ouvrages sont expĂ©diĂ©s Ă  reception de rĂšglement, les cartes bleues sont acceptĂ©es. Shipping TermsLes commandes sont gĂ©nĂ©ralement expĂ©diĂ©es sous un jour ouvrable avec une traçabilitĂ© pour le monde entier au moins un recommandĂ© quel que soit le mode de transport choisi. Les frais de port sont forfaitaires et affichĂ©s au moment de la commande . Au cas oĂč les livres commandĂ©s seraient particuliĂšrement lourds ou imposants, vous serez informĂ© que des frais de transports supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires. Cordialement. Didier Rodriguez List this Seller's Books Payment Methods accepted by seller
CatĂ©chisme en images‎ From same author All books of this bookseller 5 book(s) with the same title PDF ‎Maison de la Bonne Presse. 1927. In-Folio. CartonnĂ©. Etat d'usage, TĂąchĂ©e, Dos satisfaisant, Papier jauni. 100 pages environ - 70 gravures en noir et blanc hors texte. Texte sur deux colonnes. Coins frottĂ©s..Classification Dewey : 268-CatĂ©chisme‎ Reference
Le Grand CatĂ©chisme en images a Ă©tĂ© Ă©ditĂ© vers 1893 par la Maison de la Bonne Presse. De nombreuses autres publications ont suivi puisque l’ouvrage a Ă©tĂ© traduit dans plusieurs langues et les lithographies d’origine en noir et blanc ont Ă©tĂ© reprises en couleurs. Cet ouvrage grand format, d’environ soixante-huit par cinquante-et-un centimĂštres, comportait soixante-dix lithographies, ou tableaux, richement dĂ©taillĂ©s qui s’inspirent de gravures du Moyen-Age et d’Ɠuvres de grands peintres comme Poussin, Murillo ou RaphaĂ«l. Les explications qui accompagnent ces illustrations sont l’Ɠuvre de M. L’abbĂ© EugĂšne FourriĂšres, curĂ© de Moislans Somme, qui fut l’auteur de quelques autres ouvrages publiĂ©s vers 1890 parmi lesquels La Bible travestie par HomĂšre, Balaam et la mythologie, Mythologie et apologĂ©tique. Ces ouvrages rares, qui peuvent ĂȘtre consultĂ©s Ă  Paris, Ă  la BibliothĂšque Mazarine ou Ă  la BibliothĂšque de la Sorbonne, dĂ©montrent l’intĂ©rĂȘt de l’auteur pour l’Ancien Testament et les Ă©crits de l’AntiquitĂ©. Ce trĂšs beau catĂ©chisme souligne ainsi les liens entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Chaque tableau est une invitation Ă  relire les livres de l’Ancienne Alliance pour Ă©clairer notre comprĂ©hension des aussi un ouvrage pĂ©dagogique qui s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes et qui dresse les rĂšgles de vie d’une sociĂ©tĂ© chrĂ©tienne oĂč chacun prend conscience des responsabilitĂ©s qui lui incombent. Les rĂ©alitĂ©s du monde invisible sont ici abordĂ©es sans dĂ©tour le ciel, l’enfer, la grĂące et la misĂ©ricorde de Dieu, rappellent aux petits et aux grands que les prioritĂ©s de l’ñme ne sont pas celles de la chair. On y retrouve pratiquement toutes les dĂ©finitions et les termes techniques de la doctrine catholique qui sont Ă©tudiĂ©s dans les sĂ©minaires. Ils sont ici prĂ©sentĂ©s avec ordre et illustrĂ©s afin de rendre comprĂ©hensibles des notions de thĂ©ologie parfois complexes. Le Grand CatĂ©chisme en images, qui a suscitĂ© des vocations et des familles pieuses le siĂšcle dernier, reste aujourd’hui un ouvrage majeur pour dĂ©couvrir, enseigner et affermir la Foi chrĂ©tienne. 144 pagesFormat A4Couverture couleur,illustrations intĂ©rieures en noir & blanc. Tirage papier possible sur commande Nous contacter pour le prix et frais d’envoi.
YvesGUÉRETTE, CatĂ©chĂšse et renouveau ecclĂ©sial : la catĂ©chĂšse comme Ă©dification du sujet croyant et acte instituant de l'Église Cahiers Internationaux de ThĂ©ologie Pratique, sĂ©rie « Recherches » n° 2, en ligne : www.pastoralis.org, 2011
La cĂ©lĂ©britĂ© de la planche illustrant le troisiĂšme commandement dans le Grand catĂ©chisme en images de la Maison de la Bonne Presse, paru vers 1889, n’est plus Ă  Ă©tablir. Qu’elle se retrouve aujourd’hui jusque dans les manuels scolaires du secondaire en dit bien assez sur sa diffusion – encore qu’il serait possible de s’interroger sur la place et la fonction qui lui sont attribuĂ©es dans le contexte pĂ©dagogique. A ce titre, elle peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme exemplaire d’un discours catholique français sur la sanctification du dimanche et, plus profondĂ©ment, de l’enjeu que ce thĂšme a reprĂ©sentĂ© au XIXe siĂšcle. Une planche de catĂ©chisme Commençons par revenir sur cette planche en une analyse rapide. Deux registres s’opposent, le supĂ©rieur, avec une Ă©glise, un monde agreste, aux tons verts et pastels, et l’infĂ©rieur, avec une petite ville ou un village comprenant Ă  gauche des boutiques et Ă  droite une fabrique, rouge et noir y dominant. La route qui monte en serpentant unit les deux registres, tout autant que les personnages qui y marchent et que l’église rĂ©pondant Ă  la fabrique. Une nouvelle opposition peut aussi ĂȘtre dressĂ©e entre les personnages passifs ou demeurant sur place les consommateurs et propriĂ©taires des boutiques, les ouvriers de la fabrique et ceux qui montent vers l’église. Le rapport au corps peut ici ĂȘtre discriminant repos Ă  dimension ludique ou licencieuse des hommes attablĂ©s au cabaret, travail dĂ©membrant et usant de la fabrique, contre la paisible marche, l’effort rĂ©gulier adaptĂ© aux forces des enfants, des adultes et des vieillards, des paysans, des ouvriers et des soldats – de toute la sociĂ©tĂ©. Une troisiĂšme distinction surgit entre les enfants et les adultes dans le registre du bas, des adultes isolĂ©s ou dominant et exploitant des enfants sans faire eux-mĂȘmes d’efforts, dans le registre supĂ©rieur et sur la route, des adultes et des enfants associĂ©s harmonieusement, les premiers protĂ©geant les seconds. On ne reviendra pas ici sur les sources sous-jacentes de cette planche imagerie populaire, opposition de la voie Ă©troite Ă  la voie large, et de la citĂ© cĂ©leste Ă  l’enfer, reprise de l’ascension physique comme mĂ©taphore de l’ascension spirituelle renvoyant tant Ă  la MontĂ©e du Carmel qu’à l’échelle cĂ©leste. On Ă©vacuera rapidement les lectures erronĂ©es. L’opposition entre un registre rural oĂč se trouve un chĂąteau antique en ruine, et un registre urbain ne signifie pas qu’il y ait un choix Ă  faire entre une sociĂ©tĂ© moderne, libĂ©rale et industrielle, et une sociĂ©tĂ© d’Ancien RĂ©gime, ni que s’opĂšre une discrimination socio-politique favorable Ă  une rĂ©action, aristocratique ou nobiliaire. Ce serait oublier les caractĂ©ristiques de l’industrialisation française au moins jusqu’au milieu du Second Empire une industrialisation en partie rurale, avec l’implantation d’activitĂ©s notamment mĂ©tallurgiques dans les petits bourgs et villages, en utilisant et le charbon et de bois et l’énergie hydraulique. La planche renvoie bien Ă  une rĂ©alitĂ© sociologique, certes en cours d’attĂ©nuation, mais encore prĂ©sente lors de la publication. MĂȘme l’organicitĂ© du village postulĂ©e par le tableau, qui reprĂ©sente dans un mĂȘme espace, malgrĂ© leur distinction nette, l’église et l’usine, converge avec l’expĂ©rience vĂ©cue d’une communautĂ© villageoise encore puissante. On oubliera aussi la condamnation du monde industriel qui pourrait ĂȘtre Ă©voquĂ©e par la diabolisation iconographique de l’usine. L’observation prĂ©cise de la fabrique laisse comprendre que, plus que le monde industriel, c’est le fait mĂȘme de travailler le dimanche qui est vitupĂ©rĂ©. Les personnages en blouse ou veste avec leurs enfants, qui s’adressent aux jeunes ouvriers de l’usine, en tendant le bras vers l’église, les appellent Ă  la messe, non Ă  abandonner le travail de la forge pour le travail agricole. Les mouvements s’opposent clairement des corps et des bras tendus vers la route sinueuse de l’ascension vers Dieu, d’un cĂŽtĂ©, des corps orientĂ©s vers la droite de l’autre, soumis au poids des barres de mĂ©tal, courbĂ©s sous le bras menaçant du contremaĂźtre. En revanche, on abondera dans le sens de toutes les interprĂ©tations insistant sur l’hostilitĂ© du catholicisme intransigeant du XIXe siĂšcle, dont les Assomptionnistes de la Bonne Presse sont parmi les meilleurs reprĂ©sentants, au monde libĂ©ral des bourgeois installĂ©s et animĂ©s d’une insatiable cupiditĂ©, qui les pousse Ă  maximiser le profit en exploitant la force de travail d’ouvriers peu payĂ©s, peu protĂ©gĂ©s, trĂšs surveillĂ©s, largement sanctionnĂ©s, hommes, femmes, enfants finalement empĂȘchĂ©s de se livrer Ă  leurs devoirs religieux. Le jugement est finalement moral, bien plus que social. Il permet de comprendre l’association dans la planche de vices apparentĂ©s les travailleurs de l’usine et les buveurs du cabaret, qui, tous, profanent le dimanche. La soif du profit d’un cĂŽtĂ©, le divertissement avilissant de l’autre, deux formes de rĂ©sistance Ă  la catholicisation de la sociĂ©tĂ©, Ă  sa structuration organique selon les commandements de Dieu et de l’Église. Le discours est donc aussi social, tant il est vrai qu’aucune religion ne peut ĂȘtre force sociale si elle n’est aussi prĂ©sente dans les processus sociaux. Se comprend alors mieux l’enseigne du cabaret, dans le registre infĂ©rieur c’est l’hĂŽtel des Francs-Maçons. Car des forces hostiles sont Ă  l’Ɠuvre, plus ou moins inspirĂ©es par Satan, pour saper les bases de la sociĂ©tĂ© chrĂ©tienne et dĂ©truire les traces demeurant de l’enracinement chrĂ©tien de la France et les mĂ©canismes garantissant la perpĂ©tuation de l’alliance entre Dieu et la Fille aĂźnĂ©e de l’Église. Bref, la planche revient ainsi, par le biais d’un discours prĂ©cisĂ©ment situĂ© dans le temps, Ă  sa logique spirituelle primordiale il faut servir Dieu et rejeter Satan, il faut, en pratiquant le dimanche, s’inscrire dans le combat spirituel qui, inlassablement, empoigne chacun et toute la sociĂ©tĂ©. L’obsession de la sanctification dominicale Il n’y a ici que peu d’originalitĂ© de la part de la Bonne Presse. Le Grand catĂ©chisme en images se trouve parfaitement en phase avec un catholicisme français qui s’est, parmi d’autres sujets de mobilisation, focalisĂ© tout au long du XIXe siĂšcle sur le respect du dimanche. Plusieurs Ă©lĂ©ments peuvent ici ĂȘtre rappelĂ©s pour souligner l’intensitĂ© de la militance catholique destinĂ©e Ă  obtenir le respect du repos dominical. La question n’est pas d’abord industrielle elle est premiĂšrement rurale, agricole, paysanne. La Sainte Vierge ne s’y est pas trompĂ©e, lorsqu’elle apparut Ă  La Salette en 1846 Je vous ai donnĂ© six jours pour travailler, je me suis rĂ©servĂ© le septiĂšme et on ne veut pas me l’accorder. [
] L’étĂ©, il ne va que quelques femmes un peu ĂągĂ©es Ă  la Messe. Les autres travaillent le dimanche tout l’étĂ© et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont Ă  la messe que pour se moquer de la religion. » Le respect paysan du dimanche est un des grands sujets de l’apparition, et il le demeure presque trente ans plus tard lorsque, en 1873, la Vierge apparaĂźt Ă  Auguste Arnaud, vigneron de Saint-Bauzille de la Sylve diocĂšse de Montpellier Il ne faut pas travailler le dimanche. » Dans les deux cas, un sanctuaire en surgira. L’industrialisation donne un nouvel Ă©cho Ă  la thĂ©matique, dĂšs les annĂ©es 1830, tout au long du Second Empire, jusqu’aprĂšs le vote de la loi sur le repos hebdomadaire en 1906. Le catalogue de la BibliothĂšque nationale de France recense ainsi plus de 80 instructions ou lettres pastorales ou mandements de carĂȘme Ă©piscopaux prenant comme thĂšme principal la sanctification du dimanche, entre 1836 Albi et 1914 Nantes. Certains diocĂšses y reviennent Ă  plusieurs reprises Mende en 1837, 1851 et 1856, Belley en 1855, 1873 et 1892, Paris en 1887 et 1896, Meaux en 1895 et 1904, Arras en 1854, 1876, Verdun en 1838 et 1877. On le devine cependant Ă  l’énumĂ©ration, l’industrialisation n’est pas la seule en cause. La diffusion ou la permanence du travail agricole rural laisse deviner que les Ă©vĂȘques luttent non seulement pour le respect d’un commandement divin, mais aussi pour empĂȘcher que la sociĂ©tĂ© ne se structure de plus en plus en dehors du cadre chrĂ©tien. Le dĂ©veloppement des mandements aprĂšs 1830 correspond d’ailleurs clairement au changement politique de la Monarchie de Juillet le roi bourgeois et ses agents administratifs cessent plus ou moins de faire appliquer la loi de 1814 imposant aux commerçants et artisans le chĂŽmage public du dimanche et des jours fĂ©riĂ©s et la fermeture des cabarets pendant les offices religieux
, qui avait Ă©tĂ© plus ou moins l’objet de l’attention prĂ©fectorale sous la Restauration. Les Ă©vĂȘques ne sont d’ailleurs pas seuls Ă  agir en faveur du repos dominical. La propagande catholique contre le travail du dimanche se fait intense Ă  partir de la seconde moitiĂ© du siĂšcle. Mgr Jean-Joseph Gaume, abondant littĂ©rateur et figure intellectuelle du milieu intransigeant des annĂ©es 1840-1880, donne ainsi en 1850 La Profanation du dimanche considĂ©rĂ©e au point de vue de la religion, de la sociĂ©tĂ©, de la famille, de la libertĂ©, du bien-ĂȘtre, de la dignitĂ© humaine et de la santĂ©. Il réédite l’ouvrage en 1870, et l’insĂšre Ă©galement en 1878 dans Le BĂ©nĂ©dicitĂ© au XIXe siĂšcle ou la religion dans la famille. Mais il n’est pas seul dans son combat Dialogues sur la sanctification du dimanche, sur le blasphĂšme et sur l’usure par l’abbĂ© Georges BrĂ©dart en 1824, Repos et sanctification du dimanche par l’abbĂ© Beuret en 1856 publication du mĂ©moire adressĂ©e Ă  l’AssemblĂ©e nationale en 1850, Le Jour de Dieu. RĂ©flexions et anecdotes sur la sanctification du dimanche de l’abbĂ© Augustin Albouy en 1859, pĂ©riodique Le Repos [et la sanctification] du dimanche de 1890 Ă  1914, La sanctification du dimanche d’un missionnaire apostolique en 1893. Et l’on ne compte pas ici les multiples articles de pĂ©riodiques et les brochures populaires, comme La Croisade du dimanche 1889 ou la NĂ©cessitĂ© sociale du dimanche 1894 de FĂ©nelon Gibon. Des associations catholiques se font Ă©galement jour pour mener ce combat Association pour la rĂ©paration des blasphĂšmes et pour la sanctification du dimanche Saint-Nizier, 1847, ƒuvre du repos des dimanches et fĂȘtes Paris, 1853, Association pour la sanctification du dimanche Saint-Brieuc, 1855, Association de priĂšres pour la rĂ©paration des blasphĂšmes et la sanctification du dimanche paroisse Saint-Vincent-de-Paul du Havre, 1860, Association pour la sanctification du dimanche TrĂ©voux, 1874, ƒuvre de la sanctification du dimanche 1874, ƒuvre dominicale de France – Association pour la sanctification du dimanche aussi appelĂ©e ƒuvre du repos et de la sanctification du dimanche, Lyon, 1873, Association pour l’observation du dimanche dans l’industrie du bĂątiment Paris, 1886, Ligue populaire pour le repos du dimanche en France Nord, Ligue des hommes pour la sanctification du dimanche avec sa revue, en 1906. Si un lobbying se met ainsi en place Ă  la fin de la Monarchie de Juillet, il Ă©choue Ă  faire voter une loi, mĂȘme si la DeuxiĂšme RĂ©publique, suivie en cela par le Second Empire, Ă©dicte des mesures administratives pour supprimer les travaux publics le dimanche. Cette pression catholique se renforce au dĂ©but de la TroisiĂšme RĂ©publique, monarchiste et partiellement catholicisĂ©e. Mais la proposition de loi du dĂ©putĂ© catholique Chaurand en 1873 n’aboutit pas, car elle est trop directement antilibĂ©rale au plan Ă©conomique. Est cependant votĂ©e en 1874 l’interdiction dans l’industrie du travail des femmes de moins de 21 ans et des enfants de moins de 16 ans. Mais la RĂ©publique rĂ©publicanisĂ©e abolit en 1880 la loi de 1814, suscitant un accroissement de la mobilisation catholique, alors que les partis socialistes connaissent une croissance de leur influence, et que les syndicats font du repos hebdomadaire un Ă©lĂ©ment important de leur action. Les dĂ©mocrates chrĂ©tiens font du repos dominical la base de toute lĂ©gislation sociale, comme l’abbĂ© Lemire l’explique clairement en 1897 au CongrĂšs catholique du Nord. Les congrĂšs catholiques, qu’ils soient tenus Ă  Paris ou dans le Nord, consacrent systĂ©matiquement une Ă©tude au respect du dimanche. Les comitĂ©s catholiques locaux notamment Ă  Lyon poussent leurs adhĂ©rents Ă  favoriser les magasins fermant le dimanche – car le travail dominical est massif dans le secteur tertiaire, plus encore que dans l’industrie –, Ă  refuser ce jour les livraisons faites par les gares, et Ă  user de leurs Ă©ventuels pouvoirs d’actionnaires notamment des compagnies de chemin de fer pour imposer le chĂŽmage dominical aux employĂ©s. On comprend mieux dans ce cadre de rĂ©publicanisation anticlĂ©ricale et de montĂ©e du socialisme ainsi que de revendication syndicale la dimension apocalyptique que peut prendre la mobilisation catholique, jusque dans les catĂ©chismes. On comprend aussi mieux combien les Ă©vĂȘques peuvent jeter leur poids dans la balance pour catholiciser le dimanche, mĂȘme dans les rĂ©gions de chrĂ©tientĂ©. Ainsi, dans le diocĂšse de Cambrai, en 1882, Mgr Duquesnay visite la paroisse d’Estaires Mgr, en retournant du collĂšge oĂč il avait donnĂ© la confirmation, avait remarquĂ© le marchĂ© de lĂ©gumes, qui est permis tous les dimanches jusqu’à neuf heures. Dans une population rĂ©putĂ©e aussi catholique, un marchĂ©, le dimanche ! Mais c’est un crime impardonnable et sa Grandeur, prenant son texte de l’évangile du jour, nous dit Ă  la Grand-Messe Non potestis Deo servire et Mammoni. Je fus chargĂ© de refuser l’absolution aux acheteurs et aux vendeurs. » [1] La vigueur de la sanction, alors que le ligorisme [2] s’est largement implantĂ© dans un clergĂ© français dĂ©sormais militant, Ă  la spiritualitĂ© italianisĂ©e, et promouvant un Dieu d’amour misĂ©ricordieux, dit bien l’importance de l’enjeu pour l’évĂȘque. Il est spirituel, et il faut trancher clairement entre Dieu et Mammon. Mais ce souci de trancher dans le vif, qui diffĂšre de la stratĂ©gie suivie par d’autres catholiques, moins favorables Ă  une intervention Ă©tatique et que l’on retrouve dans les milieux inspirĂ©s par FrĂ©dĂ©ric Le Play, ne dĂ©bouche sur rien, si ce n’est ouvrir un espace de dĂ©bat et de lĂ©gitimitĂ© Ă  la revendication lĂ©gislative des syndicats et des groupes et partis socialistes. C’est cette mobilisation politique qui permet, en 1906, aprĂšs que la sĂ©paration des Églises et de l’État a Ă©tĂ© consommĂ©e, et sans doute parce qu’elle a Ă©tĂ© enfin consommĂ©e, le vote d’une loi libĂ©rale sur le repos hebdomadaire, sans aucune connotation religieuse. Faut-il faire un rapprochement entre ce qui fut et ce qui est dĂ©sormais notre lot, dans une France du travailler plus pour gagner plus » ? On relĂšvera seulement quelques points. D’abord, que les catholiques ne sauraient, s’ils veulent obtenir que l’État Ă©tablisse une lĂ©gislation qui puisse Ă  sa maniĂšre consoner avec les commandements de Dieu, oublier qu’ils sont une minoritĂ©, et qu’un minoritĂ© n’est efficace que si elle agit comme telle par le lobbying organisĂ© qui sait argumenter et agir. Ensuite, que cette action ne peut oublier la dĂ©solante rĂ©alitĂ© le repos hebdomadaire demeure un acquis social, dont le bĂ©nĂ©ficiaire n’est pas forcĂ©ment libre de dĂ©cider le jour oĂč il en profitera mais que, en tout cas, il investira de significations qui lui absolument propres et dont il n’est pas sĂ»r qu’elles convergent avec celles de ses concitoyens, ni avec le salut dont on pense qu’il a absolument besoin. Enfin, que, in fine, l’enjeu est bien proprement spirituel rendre Ă  Dieu ce qui lui est dĂ», apprendre et pratiquer la dĂ©possession de son temps, de son travail, de sa personne, en associant le respect du sabbat et le culte dominical, dans un double impĂ©ratif spirituel Ă  dimension eschatologique le repos en Dieu sera le propre du temps d’aprĂšs la parousie, mais il est dĂ©jĂ  goĂ»tĂ© ici-bas. Cette dimension indispensable ne mĂ©rite-t-elle pas d’ĂȘtre avancĂ©e, par delĂ  tous les arguments sociaux, anthropologiques, familiaux, Ă©conomiques, utilisĂ©es depuis le dĂ©but du XIXe siĂšcle, pour converger avec ceux qui ne sont pas chrĂ©tiens, si nous voulons un jour rĂ©ussir Ă  renverser la situation ? Le troisiĂšme commandement Bibliographie publiĂ©e sur le sujet Pour l’histoire du repos hebdomadaire, Robert Beck, Une histoire du dimanche de 1700 Ă  nos jours, Paris, Éditions de l’Atelier, 1997. Pour le cas du catholicisme, Histoire Économie et SociĂ©tĂ©, 2009, n° 3, Combats autour du repos hebdomadaire 19e-20e siĂšcles » – SĂ©verine Blenner-Michel, Sanctifier le dimanche ou le vain combat de l’épiscopat français au XIXe siĂšcle » – Mathieu BrĂ©jon de LavergnĂ©e, Le repos du dimanche un exemple de lobbying catholique en France au milieu du XIXe siĂšcle » – Bruno BĂ©thouart, Les syndicats chrĂ©tiens et le repos du dimanche 1887-1964 » – Isabelle Saint-Martin, La sanctification du dimanche un combat par l’image ». On ajoutera Daniel Moulinet, LaĂŻcat catholique et sociĂ©tĂ© française. Les ComitĂ©s catholiques 1870-1905, Paris, Les Éditions du Cerf, coll. Histoire religieuse de la France, 2008, pp. 113-115, 356-358, Dictionnaire des personnes citĂ©es » et Dictionnaire des Ɠuvres citĂ©es » Annexes sur CD-Rom. Sur le Grand catĂ©chisme en images de la Bonne Presse, et la planche n° 33 Isabelle Saint-Martin, Voir, savoir, croire. CatĂ©chismes et pĂ©dagogie par l’image au XIXe siĂšcle, prĂ©face de SĂ©golĂšne Le Men, Paris, HonorĂ© Champion, coll. Histoire culturelle de l’Europe, n° 5, 2000, pp. 119-173, 510-517 et planche hors-texte Airiau, mariĂ©, huit enfants, nĂ© en 1971. DiplĂŽmĂ© de l’IEP de Paris, agrĂ©gĂ© et docteur en histoire, enseignant dans un Ă©tablissement public ZEP de l’AcadĂ©mie de Paris.
Lexemple des « catĂ©chismes en images » qui proposent en une suite de tableaux une traduction visuelle de l’“abrĂ©gĂ© de la doctrine chrĂ©tienne” permet de s’interroger Ă  travers un corpus spĂ©cifique bien distinct, par son iconographie comme par ses usages, de l’imagerie de piĂ©tĂ©, sur une modalitĂ© de l’appel aux sens dans l’enseignement religieux.Ces productions
La collaboration entre prĂȘtres et laĂŻcs Sommaire Collaboration entre prĂȘtres et laĂŻcs RĂŽle des laĂŻcs dans l’Église Documents sur la collaboration entre prĂȘtre et laĂŻc et rĂŽle des laĂŻcs dans l’Église Collaboration entre prĂȘtres et laĂŻcs 1. Les responsabilitĂ©s des laĂŻcs dans l’Église De plus en plus de laĂŻcs ont des responsabilitĂ©s dans la vie de l’Église, dans l’organisation des paroisses. Les Ă©vĂȘques confient Ă  des laĂŻcs des "missions ecclĂ©siales" dans les domaines de la catĂ©chĂšse, de l’aumĂŽnerie de l’enseignement et de la santĂ©, de l’accueil... ils leur remettent "une lettre de mission". Les curĂ©s demandent Ă  des laĂŻcs de participer aux diffĂ©rents aspects de la pastorale paroissiale et leur confie des responsabilitĂ©s. Cette nouvelle rĂ©alitĂ© nous interroge sur le rapport entre le ministĂšre du prĂȘtre et celui du laĂŻc. Elle modifie aussi le mode d’exercice du ministĂšre du prĂȘtre. 2. Quelle est la diffĂ©rence entre le ministĂšre du prĂȘtre et le rĂŽle des laĂŻcs dans l’Église ? Le prĂȘtre par le sacrement de son ordination est consacrĂ© au ministĂšre, il reçoit son ministĂšre propre de son Ă©vĂȘque. Son ministĂšre est un "ministĂšre ordonnĂ©". Le laĂŻc, qui par le sacrement de son baptĂȘme est associĂ© Ă  la mission de l’Église, reçoit sa mission d’un Ă©vĂȘque ou d’un prĂȘtre qui lui confie une responsabilitĂ©. 3. Comment se fait la collaboration entre prĂȘtres et laĂŻcs ? La collaboration entre prĂȘtres et laĂŻcs se fait diffĂ©remment selon les activitĂ©s. Quand il s’agit des activitĂ©s d’un groupe de partage, de priĂšre ou de solidaritĂ©, le prĂȘtre peut ĂȘtre un accompagnateur spirituel. Pour les cĂ©lĂ©brations liturgiques de la messe et des sacrements comme le baptĂȘme, c’est le prĂȘtre qui a le rĂŽle essentiel. 4. Quel est le type de dĂ©cision qu’un curĂ© ne peut pas prendre seul dans sa paroisse ? RĂŽle des conseils Les dĂ©cisions d’un curĂ© doivent d’abord ĂȘtre conforme aux directives de l’évĂȘque du diocĂšse, mais il n’est pas tout puissant dans sa paroisse, son pouvoir a des limites. Quand il s’agit d’une dĂ©cision pastorale importante, le curĂ© consulte gĂ©nĂ©ralement le conseil pastoral de la paroisse, mais aprĂšs consultation c’est lui qui dĂ©cide. Quand il s’agit d’une dĂ©cision Ă©conomique ou financiĂšre importante, le curĂ© doit consulter le conseil Ă©conomique de la paroisse et il ne peut pas dĂ©cider contre l’avis du conseil. En cas de conflit, c’est l’économe diocĂ©sain qui arbitre. RĂŽle des laĂŻcs dans l’Église 1. Est-il normal qu’un curĂ© dĂ©lĂšgue Ă  un laĂŻc la conduite des obsĂšques ? La prĂ©sence d’un prĂȘtre aux obsĂšques n’est pas indispensable, tout en Ă©tant prĂ©fĂ©rable. En effet la cĂ©lĂ©bration des obsĂšques n’est pas un sacrement comme l’est le baptĂȘme. Un laĂŻc qui a reçu mission du curĂ© et une formation peut "conduire" la cĂ©rĂ©monie en l’absence de prĂȘtre. Il y a toujours un prĂȘtre si les obsĂšques sont faites avec une cĂ©lĂ©bration eucharistique. Mais les pratiques pour le rĂŽle des laĂŻcs dans l’Église diffĂšrent selon les diocĂšses. 2. Quel est le rĂŽle des laĂŻcs pour le baptĂȘme ? Un laĂŻc ne peut pas baptiser. Mais en cas de pĂ©ril de mort, s’il n’y a pas de prĂȘtre ou de diacre disponible, il peut ou doit baptiser avec autant que possible l’assistance d’autres personnes. En l’absence d’un prĂȘtre ou d’un diacre, toute personne animĂ©e d’une bonne intention a le pouvoir de baptiser par ondoiement. 3. Documents officiels sur le rĂŽle des prĂȘtres et le rĂŽle des laĂŻcs dans l’Église Instruction des congrĂ©gations du Vatican concernant "La collaboration des fidĂšles laĂŻcs au ministĂšre des prĂȘtres" 15 aoĂ»t 1997 le ministĂšre de la parole, l’homĂ©lie, le curĂ© et la paroisse, les cĂ©lĂ©brations liturgiques, les assemblĂ©s dominicales en l’absence de prĂȘtre, la communion, l’apostolat des malades, l’assistance aux mariages, le ministre du baptĂȘme, la conduite des funĂ©railles. Documents sur la collaboration entre prĂȘtre et laĂŻc et rĂŽle des laĂŻcs dans l’Église Collaboration des laĂŻcs MinistĂšre des prĂȘtres et ministĂšre laĂŻc
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